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Regards d’artistes sur une tragédie
L’artiste Claude Desjardins va créer une œuvre à même ce dormant de chemin de fer soufflé par les explosions du 6 juillet jusque dans la cour du Centre des femmes, rue Villeneuve.
Les artistes sont des sensibles, diront-ils. Plusieurs ont répondu à l’appel de Jo Cooper pour le grand rassemblement de la fête du Travail devant l’église Ste-Agnès. Et parmi eux, Ginette Trépanier et son conjoint Lucien Chabot. Depuis longtemps, ce couple de Lanaudière a fait de Lac-Mégantic sa ville fétiche.
«Déjà en 1973, alors que je travaillais pour le gouvernement, j’étais venue donner une session aux directeurs d’écoles», se rappelle bien Ginette Trépanier. Son retour, elle le doit à André Samson qui l’avait approchée dans le cadre de la galerie d’art estivale. En 1998 puis en 2001, l’année où Lucien Chabot a réalisé une grande murale pour le Centre Mgr-Bonin, déménagée plus tard au pavillon de l’OTJ.
Quand elle a appris la tragédie, elle a senti qu’elle devait faire quelque chose. Dans sa région, elle a organisé une cueillette de livres pour regarnir la bibliothèque incendiée. «On en a reçu au-delà de 40 000 et retenu une dizaine de milliers après un premier tri.»
Son grand projet pour Lac-Mégantic, un livre à réaliser d’ici un an pour commémorer le 6 juillet, en collaboration avec des artistes de la région, tous conviés à créer une œuvre de leur cru.
Une «soldate de la paix»
Autre artiste présente le week-end dernier à Lac-Mégantic, Claude Desjardins, arrivée de Rivière-du-Loup dans la journée de vendredi. Son matériau de départ, un dormant de chemin de fer soufflé par la grande explosion de la nuit du 6 juillet et atterri sur la pelouse du Centre des femmes, rue Villeneuve.
«Je me promène, j’explore, je sens ce qui doit être fait», confie-t-elle tout en se dirigeant vers la pièce de bois près de laquelle sont déposés différents objets recueillis au cours d’une promenade près de la zone barricadée. Une longue tige de métal, de la tôle tordue, sortie tout droit de ce qui a été pendant des heures un champ de bataille.
Claude Desjardins va trouver la façon d’arrimer toutes les pièces d’un puzzle pour en faire une œuvre. Née métisse d’un père algonquin, Claude Desjardins s’est investie d’une mission toute particulière aux lendemains d’un certain 11 septembre 2001, celle de porter le projet «Les soldates de la paix». Un mouvement d’implication sociale voué à la paix, étendant ses ramifications sur tous les continents. L’objectif: créer et installer à travers le monde une armée de 6000 statuettes d’argile de neuf pouces de hauteur, rien de moins que la contrepartie de la fameuse armée en terre cuite de Xian, en Chine. «Le but est de travailler à rééquilibrer les énergies féminine et masculine à l’intérieur de nous», explique l’artiste.
Le lien avec Lac-Mégantic ? «Des explosions, il y en a aussi à l’intérieur de nous. Quand elles surviennent, il fait noir et tout s’écroule. Mais quand on traverse l’épreuve, on va vers quelque chose de nouveau. Ces blessures-là créent quelque chose. Qu’est-ce que je ferai de ce dormant de chemin de fer? Je chemine avec l’idée…» Décor de guerre, décor de paix à venir !
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