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Fragment d'écume et vagues déferlantes
Une montagne de papiers de soie de bleus variés, desquels émerge Karine Gaulin. Édith Beauséjour chante et joue de la harpe. Le jeune public est attentif. Les deux artistes entreprennent une chorégraphie, qui flotte comme les vagues d’une mer. Peinture projetée sur une toile. Un tableau prend forme. Et, tout naturellement, les enfants sont invités à poursuivre l’expérience de création.
Cette prestation livrée à de jeunes élèves tout au long de la semaine au CSM se veut une courte forme de L’Écho de l’écume, prochain spectacle du collectif Les Chemins errants, dont les deux fondatrices sont originaires de la région. La suite d’un travail de recherche amorcé à Saint-Pierre-et-Miquelon en juillet dernier, qui a également transité par les Iles-de-la-Madeleine et la Maison de la culture de Rosemont.
Ce qui frappe dans ce court spectacle, c’est l’aisance à inviter les enfants à venir peintre l’œuvre picturale, sans consignes, simplement par la gestuelle et les chants traditionnels, tous tirés de la culture maritime. «Il est important de conserver une présence chez les enfants; le chant calme et apaise», partageait Édith au terme de la représentation de mardi avant-midi.
Pourquoi la mer? «Ça nous permet d’aller dans un langage qui est très sensoriel. On avait le goût de peindre des paysages de mer mais qui sont aussi un reflet de nos paysages intérieurs de femmes, de mamans, d’artistes. Dans la mer il y a des accalmies, des tempêtes, des horizons qui sont très déployés, de la brume. On veut explorer tout ce canevas d’émotions. C’est aussi très festif. On veut célébrer notre joie d’être là, de se retrouver pour créer», partage Karine. En plus d’elle et Édith, la danseuse et chorégraphe Emmanuelle Calvé sera également de la distribution de L’Écho de l’écume.
Du tableau géant réalisé par les enfants seront extirpés de petits tableaux, à des fins d’exposition. Certains, issus de présentations précédentes, étaient d’ailleurs en montre dans l’agora du CSM du 23 au 27 avril. Prochaines destination des œuvres spontanées : Montréal, à l’occasion du Festival de la petite enfance, qui se déroule 3 au 14 mai.
Le spectacle actuellement en préparation sera présenté au printemps 2019. «La danse, le chant et la peinture vont prendre une place. Il va y avoir plusieurs stations, ça va bouger. Ça frôle un peu la performance», décrit Édith. L’automne sera consacré à la production de l’Écho de l’écume, en collaboration avec le Théâtre Motus, basé à Longueuil.
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