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Le IMO, une solution au choc post-traumatique
Nancy Grondin
Plus d’un an après la tragédie, on entend davantage parler de choc post-traumatique que de guérison. Certes, les médias nationaux ont un fort penchant pour le premier. Mais une réalité demeure: les séquelles du 6 juillet sont encore bel et bien présentes. «Ce n’est plus 47 victimes qu’on a maintenant. Il y a un traumatisme collectif», convient Nancy Grondin. Devant ce constat, cette travailleuse sociale a tenu à rencontrer l’Écho afin de faire connaître une approche donnant des résultats rapides et efficaces, particulièrement en matière de choc post-traumatique. Une technique dont les bienfaits sont jusqu’à maintenant sans équivoque auprès de sa clientèle. L’intégration par les mouvements oculaires (IMO).
Comme son nom l’indique, le IMO est une approche thérapeutique guidée par des mouvements oculaires, 22 au total. « Lorsqu’il y a un traumatisme, c’est comme si notre cerveau faisait 2+2=9. Tous les gens que j’ai rencontrés qui ont vécu la tragédie ont fait cette équation: il y a un feu, il y a une explosion, ça égale danger, ça égale mort. Le IMO vient défaire ces mauvaises associations», explique celle qui offre cette approche depuis environ deux ans, au terme d’une formation donnée par Danie Beaulieu, docteure en psychologie.
Via le programme d’aide aux employés (PAE), dont disposent certaines entreprises de la région, Nancy Grondin a rencontré tant des enfants que des adultes en proie avec les affres de la tragédie. Grâce au IMO, celle-ci appartient désormais au passé. Le message au cerveau «j’ai failli mourir» s’est transformé en «je suis en vie», illustre-t-elle.
Les mouvements oculaires travaillent notamment dans l’inconscient et le subconscient, dans tout ce qui ne veut pas sortir et être rappelé à la mémoire. «On va traiter des traumatismes, des blessures de l’enfance, de l’anxiété, des cauchemars chez les enfants, des peurs multiples», cite comme exemples cette travailleuse sociale de 26 ans d’expérience.
Outre la première rencontre de départ, le IMO donne des résultats définitifs au bout de trois séances… maximum. «En fait je crois tellement au IMO que je suis prête à offrir une quatrième séance gratuitement», partage Mme Grondin, qui ne souhaite aucunement se suppléer aux ressources déjà en place. «Je ne veux surtout pas dire que les autres techniques ne sont pas bonnes. Moi-même, je ne fais pas que du IMO. Le IMO est un plus, particulièrement efficace pour les chocs post-traumatiques. Mon souhait est de partager cet espoir aux gens. Leur dire que le IMO, c’est magique», transmet-elle, spécifiant qu’elle n’est pas la seule à offrir l’intégration par les mouvements oculaires. «L’important dans une thérapie, c’est que ça clique avec l’intervenant.»
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