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Un autre deuil, celui du centre-ville…
«Je ne prendrai pas de détour; je vous fais part de l’intention des élus de demander la démolition complète des bâtiments de la zone confinée, mis à part les édifices publics que sont l’hôtel de ville et la gare patrimoniale. C’est un geste très important que nous nous apprêtons à poser. Il est très déchirant, croyez-moi et je désire vous expliquer notre cheminement...» Dans la voix de la mairesse Colette Roy Laroche, une haute charge émotive… suivi d’un absolu silence de 25 secondes dans le gymnase du CSM, qui accueillait autour de 400 personnes le 29 octobre à l’occasion de la 5e rencontre publique de la démarche Réinventer la ville.
Les prochains mois seront sans contredit éprouvants pour la communauté méganticoise, qui verra disparaître 37 des 39 bâtiments du centre-ville. Un deuil de plus à vivre, cette fois pour des raisons environnementales. «Les mesures utilisées pour mesurer la contamination sont reconnues comme fiables selon les standards internationaux, mais elles ne donneront jamais un degré de certitude à 100%», explique la mairesse, invoquant également des motifs économiques pour justifier la décision des élus municipaux. «Il ne sert à rien de garder des bâtiments si, ensuite, personne ne veut les financer ou les assurer.» Elle communique que les contacts établis avec des spécialistes en gestion de risque, assureurs et prêteurs hypothécaires n’ont pas permis de savoir quel type de traitement serait accordé aux dossiers de la zone sinistrée. «Essentiellement, on nous dit qu’il s’agira d’un cas à évaluer le temps venu.»
Quant à l’hôtel de ville et la gare patrimoniale, Colette Roy Laroche signale que ces bâtiments ont l’avantage d’être isolés des autres en plus de ne présenter aucun signe de dégradation compte tenu qu’ils n’ont pas été laissés inoccupés pendant une longue période, la firme AECOM, gestionnaire du chantier, ayant établi ses quartiers dans la gare alors que les bureaux de l’hôtel de ville n’ont jamais cessé d’être opérationnels. Et, advenant un problème de contamination, la mairesse signale que la Ville dispose de moyens d’y pallier, moyens n’étant pas nécessairement à la disposition des propriétaires privés. Compte tenu du coût exorbitant que nécessiterait la démolition de l’édifice de Bell, qui abrite uniquement des équipements de téléphonie, cet immeuble du boulevard des Vétérans demeurera lui aussi debout.
«Nous avons le fort sentiment de prendre la bonne direction pour assurer un avenir meilleur à Lac-Mégantic, dans un centre-ville où plus personne ne pourra craindre les contrecoups de la tragédie», a transmis la mairesse pour conclure son allocution. Des applaudissements bien sentis ont suivi, soulignant «le courage qu’il a fallu pour prendre cette décision», mentionnera plus tard Paul Dostie à la période de questions. Pierre Paquet, qui résidait au centre-ville, a tenu à exprimer sa déception, témoignant tout de même sa solidarité à l’endroit de la reconstruction. Pourra-t-on retourner une dernière fois sur la rue Frontenac pour faire le deuil du centre-ville?, a demandé Dominique Bilodeau. «Je vais faire la demande et je souhaite que ce soit possible», lui a répondu la mairesse.
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