Deux nouveaux champions à la Traversée

Arianna Bridi

Andreas Waschburger

À sa première participation à la Traversée du lac Mégantic, samedi dernier, le meneur de la Coupe du monde FINA des marathons de 10 kilomètres, l’Allemand Andreas Waschburger n’a pas déçu les organisateurs. Il a été le premier à toucher le panneau d’arrivée, à la plage de l’OTJ, en un temps rapide de 2h02m26s, tout juste devant l’Américain Chip Peterson et le nageur des Pays-Bas, Pepijn Smiths. Chez les femmes, la Coupe a été gagnée par l’Italienne Arianna Bridi en 2h10m57s, suivie moins de 10 secondes plus tard par l’Allemande Angela Maurer. Au troisième rang, la Russe Olga Kozydub.

Le départ a été donné de la plage municipale de Piopolis à 13h, sous un ciel nuageux. Philippe Guertin a tenu la tête dans les deux premiers kilomètres, gardant le reste du peloton dans son sillage. Les stratégies se développant à mesure que l’épreuve se déplaçait vers la rive sud du lac, les positions ont changé, de sorte que Waschburger, Peterson et Smits l’ont rapidement devancé pour finalement toucher terre avec une vingtaine de secondes d’écart.

Le Sherbrookois Xavier Desharnais a pris le huitième rang derrière Guertin, Nicolas Masse-Savard, le Français Damien Cattin-Vidal et le représentant de la Macédoine, Evgeni Pop-Acev.
À 45 ans, l’autre Macédonien Tomi Stefanovski a terminé 12e , sept minutes après le vainqueur. Le plus jeune des 18 nageurs, le Québécois Benjamin Lortie, 17 ans, du club Requins de Drummondville, a fini au 16e rang à 2:21:38.

Parties 15 minutes plus tard que le groupe des hommes, les 20 nageuses sur la ligne de départ ont elles aussi toutes complété le parcours. La première canadienne à toucher la plaque, Jade Dusablon, a terminé 7e. À 41 ans, l’Allemande Angela Maurer a damé le pion aux plus jeunes, les Canadiennes Andréa Therriault (8e), Daphnée Demers (10e) et Anne-Catherine Savaria (16e), toutes trois âgées de 18 ans. Première présence de jumelles identiques dans les eaux du lac Mégantic, Sara et Mary Holman, 30 ans, des États-Unis.

Les juges et arbitres de la Fédération internationale de natation ont eu à intervenir à quelques occasions, davantage auprès des kayakistes que des nageurs, évitant de justesse des contacts à la surface de l’eau.
Sauf au lac St-Jean et au lac Mégantic, toutes les autres épreuves de la Coupe du monde de 10 km en eaux libres se déroulent sur un circuit fermé plutôt qu’en ligne droite. «À l’arrivée, les nageurs ont offert un spectacle extraordinaire à la foule», a mentionné le directeur de course, Kevin Laflamme.

Parmi les officiels les plus fidèles sur la Traversée, Lucie Trudel de Sherbrooke, originaire de Lac-Mégantic, qui ne changerait pas son affectation pour rien au monde et Marc-André Leclerc aux communications qui en est lui aussi à sa dernière participation, appelé à d’autres défis.

Avant de s’envoler vers Rio, assister les nageurs en eaux libres qui débutaient leurs épreuves olympiques deux jours plus tard, Colin Hill de la FINA a tenu à suivre l’étape méganticoise de la Coupe du Monde. Lui-même un nageur d’Angleterre sur de longues distances, il a dit apprécier son séjour à Lac-Mégantic. Un sentiment partagé par tous les nageurs qui adorent le parcours et la qualité des eaux du lac.
Même si la pluie s’est calmée entre le départ et l’arrivée des nageurs, moins de spectateurs que par les années passées, en bateaux, le long des rives et sur le site de l’arrivée pour encourager les athlètes.