Le CECLM: une mobilisation s'impose!

Le CECLM: une mobilisation s'impose! - Rémi Tremblay : Actualités

Par deux fois, en février et en avril 2017, le directeur général du Cégep Beauce-Appalaches, Mario Landry, a pris la 204 de Saint-Georges en direction de Lac-Mégantic, afin de discuter et de réfléchir avec les forces socio-économiques du milieu et les élus municipaux. Un seul sujet à l’ordre du jour de chacune des rencontres, l’avenir du centre d’études collégiales et surtout comment mieux développer l’offre. «Il n’y a pas de menace à court terme, rassurez-vous. Je ne vois pas d’épée de Damoclès demain matin au-dessus de nos têtes.» L’exercice se voulait avant tout un nouvel appel à la mobilisation.

Le Centre d’études collégiales de la rue Dollard accueille 111 étudiants cet automne, alors que la barre minimale de fréquentation pour les centres d’études collégiales au Québec est fixée à 150. Depuis quelques années, et particulièrement depuis la tragédie de 2013, l’institution connaît une érosion graduelle de ses inscriptions. «Nous avons mis beaucoup l’emphase sur le recrutement cette année, avance Mario Landry. Des gens de chez nous on fait du démarchage auprès de polyvalentes qu’on n’avait pas encore visitées jusqu’à maintenant. La réflexion doit se faire par le milieu afin de maintenir et consolider nos programmes.»

Bon an, mal an, la Polyvalente Montignac constitue le premier bassin de clientèle, avec en moyenne 75 finissants qui choisissent le CECLM pour leur parcours collégial. Mais bon nombre d’élèves de 5e secondaire décident de quitter Lac-Mégantic, pour vivre, à l’extérieur, l’expérience des études supérieures et du premier appartement. «Mais plus la ville est vitalisée, plus les jeunes et leurs parents se disent pourquoi j’irais ailleurs?» Les autres étudiants provenant de l’extérieur de la région ont fait le choix de Lac-Mégantic pour les programmes qui y sont offerts et pour la vie étudiante au sein d’une petite communauté.

Tout le temps où le centre d’études collégiales a été hébergé à l’école Sacré-Cœur, la Commission scolaire des Hauts-Cantons n’a chargé aucun loyer. Avec la construction de la Médiathèque et du CECLM, rue Dollard, après la tragédie, la Ville a fixé un coût de loyer pour les espaces occupés dans l’immeuble.

Le président de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, Yves Gilbert, a assisté à chacune des rencontres. Comme intervenant du milieu scolaire, certes, mais surtout en tant que citoyen. Selon lui, la région doit répondre à l’appel. «Ils sont venus demander de l’aide à la région, mais le cri du cœur ne semble pas avoir été entendu, déplore-t-il.

On a un rôle à jouer comme communauté. Qui va répondre présent pour cette nouvelle bataille? On doit tous être vendus à l’éducation, ici en région. Il va falloir une prise d’action. C’est majeur ! Je serais désolé que ça parte !» Il faudra, ajoute-t-il, que la ville-centre donne un signal clair.»

Parmi les options envisagées, des formations en milieu de travail. Mais, le Service d’aide aux Entrepreneurs qui permet d’offrir de tels services dans la MRC relève du Cégep de Sherbrooke, une institution collégiale qui a toujours refusé, dans le passé, de collaborer à l’éventualité d’un centre d’études collégiales à Lac-Mégantic.

Une avenue intéressante, l’Institut en Culture de Sécurité Industrielle Mégantic. Son promoteur, Béland Audet, a suivi avec intérêt les échanges du milieu avec le Cégep Beauce-Appalaches. «L’Institut, c’est la coquille. Ce n’est pas nous qui allons donner la formation. Le Cégep Beauce-Appalaches est l’un de nos partenaires avec l’Université de Sherbrooke et la Commission scolaire des Hauts-Cantons. Le financement privé est déjà attaché, il ne reste que l’engagement du fédéral.» La réponse ultime d’Ottawa se fait attendre, mais, à court et à moyen terme, le projet de centre de recherche et de formation en sécurité ferroviaire, comme il en existe déjà un à Sept-Îles, pourrait devenir une solution intéressante pour attirer de nouvelles clientèles. Béland Audet voit même plus grand: un diplôme d’études collégiales de niveau provincial, ce qui, dans ce cas, pourrait prendre près d’une dizaine d’années à éclore. «On a toutes les cartes gagnantes pour faire lever ce projet-là», assure l’homme d’affaires.

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