Oscar Brochu

Le développement urbain inquiète l'Association pour la protection du lac Mégantic

Le développement urbain inquiète l'Association pour la protection du lac Mégantic - Rémi Tremblay : Actualités

Le bassin versant du lac Mégantic s’étend sur un territoire totalisant 832 kilomètres carrés, couvrant 14 municipalités.

En 1999, une étude établissait la proportion de la rive du lac Mégantic encore naturelle à 39%. Six ans plus tard, en 2005, on constatait une diminution de 6%. Quel pourcentage de rive est encore conservé au naturel en 2018? La pression de développement urbain est forte au point d’inquiéter l’Association de protection du lac Mégantic et son bassin versant.

«Le pourcentage de rive naturelle d’un lac est le principal critère recherché par les nouveaux villégiateurs. Donc, un facteur important de la valeur de la propriété foncière. Il est donc urgent de freiner cette érosion dans l’intérêt de tous», clame le nouveau président de l’APLM, Robert Mercier.

Les rives restées naturelles se trouvent essentiellement à Marston, à Frontenac et dans le marais à la pointe du lac, appartenant à Canards Illimités. À Lac-Mégantic, la berge est considérée «totalement artificielle», sauf un petit terrain enclavé par deux complexes domiciliaires entre l’OTJ et la rue Milette.
La situation a de quoi inquiéter, mais étrangement l’Association qui en est à sa 25e année d’existence est en perte de vitesse en terme de membership. «Nous sommes actuellement dans un creux de vague, avoue le président. L’objectif de cette année est d’augmenter le nombre de membres de 20%.»

L’APLM est peut-être victime de ses succès dans le passé. L’Association a alerté non seulement les riverains mais aussi l’ensemble des municipalités du bassin versant du lac Mégantic, les élus et les citoyens, des différents problèmes qui compromettent la santé du lac. Plusieurs actions ont été posées, souvent dans l’ombre, loin des caméras, notamment pour contrer la présence d’espèces exotiques envahissantes, lutter contre l’érosion des berges et sensibiliser les cultivateurs et les entreprises forestières à un meilleur contrôle des rejets polluants.

L’ancien président Jean Roy accueille le coup de barre avec optimisme. «Les gens ont longtemps cru que nous étions une association de riverains, mais la protection du lac doit préoccuper tous les citoyens habitant le bassin versant qui couvre un territoire de 832 kilomètres carrés. Que tu sois à Val-Racine ou à Woburn, il faut faire attention à l’eau que tu envoies vers ton voisin.»

Ce qui explique que l’APLM est devenue l’Association pour la protection du lac Mégantic et son bassin versant, avec de nouvelles couleurs. Un nom sans doute plus long mais aussi représentatif de la responsabilité partagée entre un plus grand nombre de municipalités de la MRC du Granit.

«Tout le travail qui a été fait est formidable, mais il y a encore de l’activité agricole, encore des rejets, donc la nécessité de rester vigilants, même si le lac n’est pas en état de crise, insiste Robert Mercier. Parmi les défis que l’Association doit relever en 2018, celui du membership. «L’association n’est forte que par le nombre de ses membres. C’est notre source de financement principale.» Si les espèces exotiques envahissantes, comme certaines plantes ou des espèces de poisson introduites dans le lac, demeurent sous haute surveillance, les humains ont aussi leur part de responsabilité. En plus des cinq municipalités riveraines, il y en a neuf autres dans le bassin versant. Pour sensibiliser davantage ces municipalités à leurs responsabilités concernant la qualité de l’eau du lac Mégantic et des autres lacs du bassin versant, l’Association va poser des gestes de sensibilisation et d’éducation. Un programme de communication va être mis en œuvre auprès des utilisateurs du lac, notamment pour leur rappeler le respect des règles sur l’eau.

Mieux encore, on caresse un projet touristique de création d’un parcours canotable, donc pour embarcations non-motorisées, qui serait intégré à l’offre touristique régionale et appuyé d’une application mobile. Une restauration de l’ancien «portage des trois lacs» reliant le lac Mégantic au lac Aux Araignées, emprunté par les premiers habitants de la région.

Pour devenir membre, on se rend sur le site aplm.lac-megantic.org.

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