La SQ récolte du pot dans un hangar

La découverte, dans la nuit de mardi à mercredi, d’une installation de culture de cannabis dans un hangar réaménagé en serre, derrière une propriété du chemin Roger-Bégin, à Saint-Ludger, a conduit les policiers de la Sûreté du Québec de la MRC du Granit à l’arrestation de deux individus âgés dans la soixantaine qui devront répondre en cour à des chefs d’accusation en matière de stupéfiants.

L’opération, à laquelle ont participé une dizaine de policiers de la SQ de la MRC du Granit, ne relève pas du hasard. «Une enquête était en cours depuis plusieurs semaines», précise le lieutenant Daniel Campagna.

Le premier suspect, identifié comme étant Jocelyn Moreau, 68 ans, un résidant de Saint-Ludger, a été pris la main dans le sac à son chalet, derrière lequel se trouvait l’installation illicite.

À l’intérieur du hangar, les policiers, munis d’un mandat de perquisition en règle, ont saisi 48 plants qui y poussaient à différents stades de maturité et de la mari en vrac prête pour la livraison. Parmi l’attirail incriminant, des lampes, filtres à air et sacs de poubelles remplis de cocottes prêtes à être livrées sur le marché. Les plants ont été arrachés et acheminés dans un lieu de destruction.

Quelques heures plus tard, les policiers s’amenaient à la résidence principale du suspect, sur la rue Principale, toujours à Saint-Ludger, où une deuxième personne, Suzette Mercier, 64 ans, a été mise en arrestation à son tour.

La résidence servait de toute évidence de lieu d’entreposage. En plus de cinq autres plants saisis sur place, les policiers ont récupéré dans le congélateur des sacs de cannabis bien pesés avec le prix de vente distinctement affiché.

Les deux sexagénaires ont comparu le jour même au palais de justice de Lac-Mégantic, devant un juge de paix, pour répondre à trois chefs d’accusation, la production de substances illégales, la possession dans le but de trafic et le trafic de stupéfiants. Le dossier est maintenant entre les mains du procureur aux plaintes criminelles et pénales, Andy Drouin.