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Qu’en dit la Chambre?
En célébrant son centième anniversaire d’existence, l’an dernier, la Chambre de commerce Région de Mégantic a profité de l’occasion pour rappeler les nombreuses actions que ses pionniers ont menées tout au long de ce siècle pour le développement de leur région. Des voix puissantes se sont levées pour revendiquer des gestes concrets de la part des gouvernements, influencer de grands courants économiques, soutenir des projets rassembleurs, et cela, toujours dans le but d’améliorer le sort des membres de la Chambre et de la population en général. L’un n’étant pas étranger à l’autre. Les deux étant même très étroitement liés.
À une certaine époque, les «notables» de la place exerçaient même une influence politique indéniable. Et peu de projets pouvaient voir le jour sans recevoir leur assentiment, tellement la voix de ces gens-là imposait le respect.
Au moment où, ici comme ailleurs, la situation économique est à tout le moins fragile pour les commerces en général et les tenanciers de bars en particulier, on serait en droit de se demander quand interviendra publiquement la Chambre pour proposer des pistes de solutions face à certaines menaces qui risquent d’accentuer la tendance à la décroissance et à la fermeture des places d’affaires.
Si l’avenir pouvait ressembler ne serait-ce qu’un peu à tout ce qu’on nous fait miroiter ces temps-ci, vivre à Lac-Mégantic serait «bingo»… à compter de 2011. Centre sportif, bibliothèque, investissements dans les infrastructures… Entre-temps, pour 2010, le tourbillon des célébrations du 125e suffirait à nous faire prendre notre mal en patience. Un peu d’enthousiasme et d’optimisme, voyons! Que la fête commence et nous entrerons l’an prochain dans une nouvelle ère de prospérité. On souhaiterait tous qu’il en soit ainsi!
Mais dans le présent, trop de signes soulèvent l’inquiétude. Les commerces indépendants qui ferment et d’autres qui survivent à peine. Le programme de temps partagé dans certaines usines, des emplois en danger dans d’autres. Pour le commun des mortels, la relance économique se présente avec beaucoup de tièdeur.
Des restaurants et des bars ont fermé ces dernières années, de sorte que les jeunes sont amenés à fuir la ville, les fins de semaine, pour aller se divertir à Saint-Georges ou à Sherbrooke, alors qu’au siècle dernier, les plus vieux s’en souviendront, Lac-Mégantic et ses nombreux établissements exerçaient un pouvoir d’attraction réel sur les populations des alentours. Tout le contraire d’aujourd’hui! Et personne n’a réagi publiquement quand la ministre des Transports, Julie Boulet, a parlé de faire sienne l’une des recommandations de la Table québécoise de la sécurité routière visant à sanctionner les conducteurs présentant un taux d’alcoolémie entre 50 mg et 79 mg par 100 ml de sang.
Cette mesure, que l’on dit administrative, n’en ferait pas moins que d’honnêtes citoyens sortant d’un restaurant après un repas de la Saint-Valentin, en compagnie de leur amoureuse, seraient verbalisés comme des criminels en puissance, pour avoir pris une ou deux consommations en se regardant langoureusement dans le blanc des yeux. Nos bars n’avaient surtout pas besoin d’une mesure comme celle-là. Un impact majeur et, pourtant, avez-vous entendu la Chambre réagir, ne serait-ce que timidement?
Curieux tout de même que lorsque, l’automne dernier, un marchand de chaussures a voulu réserver l’aréna du Centre Mgr-Bonin pour le printemps 2010, comme il en avait l’habitude, la Ville ait attendu la recommandation de la Chambre pour l’autoriser, alors que pour la concession du bar du même aréna à l’organisation du Turmel, il y a de cela quelques années, la Chambre n’a eu aucun rôle à jouer, même si, dans les faits, ce nouveau joueur venait faire concurrence directe à l’industrie hôtelière locale.
On s’entend que ce secteur de l’économie bat de l’aile. Quelques plombs de plus et il s’écroule pour de bon. En janvier, le seul soir où le Turmel a livré un match avec le permis de boissons du Centre Mgr-Bonin suspendu, les bars de la ville ont vu leurs clients revenir. Selon un tenancier, ce soir-là, son chiffre d’affaires a triplé. Personne, dans le milieu, n’osera parler de concurrence déloyale dans ce cas-ci, même si le bar de l’aréna propose des spectacles jusqu’aux petites heures du matin et que même les non sportifs vont s’y engouffrer une fois le match terminé.
En affaires, chacun veut pouvoir tirer son épingle du jeu et sauver sa chemise et des emplois. Et ces temps-ci, c’est dur pour tout le monde. Les compagnies ne cessent d’augmenter le prix de leurs bières, les coûts d’opérations ne diminuent pas. Les tenanciers de bars ne sont pas du genre à revendiquer sur la place publique. Mais peut-être que si l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie sentait un organisme comme la Chambre de commerce derrière elle, pourrait-elle trouver ensemble des façons de revitaliser leurs commerces et donner le goût aux gens de sortir sans se sentir surveillés.
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