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Le sort de l’accusé entre les mains du jury
L’accident du 4 septembre 2008, survenu sur la route 108, à la sortie de Lambton vers Saint-Romain, a coûté la vie à Jimmy Boissonneault, un ami d’enfance de l’accusé.
Le procès de Jean-François Ruel, accusé de conduite dangereuse ayant causé la mort de Jimmy Boissonneault, 19 ans, de Saint-Romain, lors d’un accident de la route survenu le matin du 4 septembre 2008, sur la 108, tire à sa fin.
Le juge Yves Tardif de la Cour supérieure et le jury composé de 11 personnes ont entendu les témoins de l’accusation la semaine dernière et ceux de la défense, ce lundi, avant de reprendre place dans la salle du palais de justice de Lac-Mégantic, hier, jeudi, où tant le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Andy Drouin, que l’avocat de la défense, Me Benoît Gagnon, devaient livrer leur plaidoirie avant la séquestration des jurés pour la durée des délibérations.
Depuis le 10 mai, plusieurs témoins ont été appelés à la barre, dont des experts, des policiers et l’accusé lui-même qui a livré son témoignage lundi.
La poursuite soutient que l’accusé et la victime rentraient chez eux, à Saint-Romain, vers 3h15 du matin, après leur sortie d’un bar de Lambton. Selon la reconstitution de la scène d’accident, survenu sur la 108, à la sortie de Lambton vers Saint-Romain, Jimmy Boissonneault aurait perdu le contrôle de sa voiture qui aurait dérapé sur 137 mètres avant de faire un vol plané de 19 mètres, de rebondir sur une roche dans le fonds d’un fossé et de s’écraser finalement 12 mètres plus loin. La victime qui ne portait pas de ceinture de sécurité a été éjectée. Son décès a été constaté à son arrivée au centre hospitalier de Lac-Mégantic.
Des analyses toxicologiques ont démontré un taux d’alcoolémie de 160 mg, le double de la limite permise. L’accusé, quant à lui, n’était pas sous l’influence de l’alcool, selon la policière qui l’a interrogé peu après l’accident.
Jean-François Ruel, 24 ans, risque une peine maximale de 14 ans de prison s’il est reconnu coupable. Dans ses directives aux jurés, le juge Tardif devait insister sur la notion du doute raisonnable avant de rendre leur décision finale.
Le dernier procès devant jury à avoir été entendu au palais de justice de Lac-Mégantic remonterait à 18 ans. Plus de 400 personnes, dont les noms ont été choisis au hasard sur la liste électorale de la circonscription, ont été appelées à être candidats jurés. Malgré l’ampleur de la tâche, douze jurés étaient assermentés avant la fin de l’après-midi. Au cours du procès, un juré a été autorisé à quitter les rangs.
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