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Bestar : les travailleurs appelés à des sacrifices
Ce n’est pas la première fois que Bestar connaît des difficultés, mais cette fois, il semble que les investisseurs principaux, tel le Fonds de solidarité FTQ, ne soient pas disposés à allonger d’autres sommes d’argent.
Les rapports trimestriels n’annonçaient rien de bon d’une fois à l’autre, mais la direction se voulait encourageante, espérant toujours une amélioration de sa situation financière et une reprise de l’économie à leur avantage. Mais les jeux sont faits: Bestar devra fermer et mettre à pied ses employés, à moins que… ceux-ci ne consentent à rouvrir la convention collective pour ainsi contribuer à leur manière à un retour encore possible à la rentabilité.
«La détérioration des ventes au cours du deuxième trimestre continue d’affecter les résultats de Bestar. La direction n’entrevoyant pas d’amélioration sensible des ventes avant quelques mois, des mesures immédiates doivent être prises», a annoncé l’entreprise méganticoise, par voie de communiqué, le 2 juillet, deux jours après une rencontre avec l’ensemble de son personnel.
Convoqués à l’auditorium de la polyvalente Montignac le 30 juin, en fin d’après-midi, les employés ont été confrontés à un état de situation peu reluisant: la possibilité de licenciement à l’automne 2010, les trois mois de grâce devant eux relevant davantage des obligations de l’employeur face à la loi de l’assurance-emploi que la perspective de commandes à court terme.
Tour à tour, Claude Létourneau, Paulin Tardif, le président du conseil, Daniel Mercier, le nouveau président de la direction, et Gilles Pansera, l’un des actionnaires, se sont avancés au lutrin pour poser le diagnostic, exposer les enjeux et présenter un plan de sauvetage et de mesures immédiates afin d’éviter le pire des scénarios.
La direction a demandé l’ouverture anticipée de la convention collective «afin d’obtenir des changements aux conditions de travail qui permettraient de contribuer au retour à la rentabilité de l’entreprise à court terme», précise le communiqué. La demande de sacrifices touche la réduction du personnel, des ponctions dans le taux horaire et les avantages sociaux consentis par la convention collective actuellement en vigueur. Tous les employés, syndiqués ou non, devront faire d’importantes concessions s’ils veulent empêcher la fermeture de l’usine, spécialisée principalement dans le mobilier de bureau et, depuis 2006, dans la fabrication de composantes.
Déception et amertume
Comme la balle a été lancée dans leur camp, au tour des quelque 160 travailleurs syndiqués et autres employés de Bestar de réagir. Hier soir, jeudi, et cet après-midi, les 135 syndiqués membres de la section locale 299 du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) devaient se pencher sur le mandat qu’ils donneront à leur exécutif syndical, à savoir s’ils acceptent de rouvrir la convention collective qui venait à échéance à la fin de l’année 2010.
«Ce n’est pas parce que les travailleurs vont concéder des sous de l’heure que ça va sauver l’entreprise. On n’a pas eu leurs demandes officielles encore, nous on va aller chercher un mandat», soutient le représentant national, Sylvain Roy. Celui-ci a travaillé plusieurs années chez Bestar avant de mener une carrière syndicale. La sonnerie d’alarme poussée par l’employeur n’est pas une première dans l’histoire de l’entreprise, mais, de son propre aveu, «on s’attendait à ce que cela vienne plus tard.»
Depuis 1989 que la compagnie publique Bestar va mal, dira-t-il, ajoutant que dans le passé le syndicat a consenti des gels de salaire et des interventions à l’interne. «On savait que l’inventaire montait et que des contrats ont été perdus. Oui, pour plusieurs cette annonce a causé une surprise et de l’insécurité, mais pour d’autres, moins!»
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