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Les mauvais locataires
En lisant, dans l’édition de l’Écho du 25 juin, les déboires de Mme Cécile Grenier avec un mauvais locataire et la Régie du Logement, j’ai compati avec elle et n’ai pu empêcher de mauvais souvenirs de remonter à la surface.
Il y a plusieurs années, nous nous sommes mis à plusieurs membres de la famille, beaux-frères et belles-sœurs, pour économiser en vue d’acheter un bloc de six appartements, puis un deuxième. Nous avons payé pour apprendre même si, dit-on, l’expérience ne s’achète pas.
On en a vu des vertes et des pas mûres: des chèques sans fonds qui remplaçaient des chèques sans fonds, des locataires qui faisaient leur mécanique de motocyclette dans le salon, des locataires qui ont fait un trou dans le mur pour acheminer l’eau du robinet dehors afin de laver leur auto, des locataires qui déménagent en pleine nuit sans laisser d’adresse évidemment, une pusher qui sous-louait des chambres de l’appartement et ne nous payait pas, quelqu’un qui signe un bail et ne se présente plus jamais, etc.
Nous avons finalement vendu nos deux «sixplex» et fait un profit acceptable. Mais le plus grand profit que j’en ai tiré a été d’apprendre que le locataire une fois installé chez vous a plus de droits que vous, le propriétaire, s’il décide de vous exploiter et de jouer la loi telle que l’appliquent la Régie du logement ou, du moins, certains de ses fonctionnaires.
Quand mon épouse et moi avons acheté un duplex, la première chose que nous avons faite a été de rédiger un questionnaire que nous avons intitulé Références de crédit et que nous faisons remplir à tout candidat(e) qui se présente pour occuper un appartement. Si la personne refuse de le remplir, c’est terminé, elle n’aura pas l’appartement. Pour les autres, une fois le questionnaire rempli, je vérifie les références: employeur, salaire mensuel, coordonnées des propriétaires précédents (jusqu’à cinq ans), numéro d’assurance sociale, identification (permis de conduire ou carte soleil).
La deuxième chose que nous avons faite, et que je suggère fortement à Mme Grenier, est de devenir membre de la CORPIQ (Corporation des propriétaires d’immeubles du Québec): www.corpiq.com. Basé sur mon expérience personnelle, c’est un investissement que vous ne regretterez pas.
En tant que propriétaires responsables, nous avons des droits et des devoirs. À nous de les assumer. À quelqu’un qui s’en donne la peine, l’achat d’un immeuble à revenus peut procurer un rendement supérieur à ce qu’offre le marché des services financiers par les temps qui courent.
Pierre Brosseau
Val-Racine
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