Voile d’ombre levé sur la lumière

Un moment de théâtre signé Raymonde Poirier (à droite), interprété avec sa fille, Renée Fortin. (Photos Claudia Collard)

En levée de rideau, le slam «De nous femmes», composé et interprété par Geneviève Laflamme, en compagnie des artistes de la soirée.

Manon Bisson, interprétant «Encore et encore» de Laurence Jalbert.

Un numéro de danse tribal-fusion, exécuté par Kateri Pouliot et Véronique L'Heureux.

Mélanie Lachance exécutant «Desert Rose», chorégraphie de danse fusion qu'elle a créée en collaboration avec Catherine de Sèves.

Mégantica, personnage incarné par Louise Latulipe.

Nathalie Bocquet a exécuté une «danse de sorcière».

L'auteure compositeur interprète Kyra Shanghessy a fait cadeau au public de ses chansons «One day» et «Dear World».

Stépanie Mercier, lisant le poème «Nous sommes là», exrait du livre Écrire sans pitié de Diane Trépanière.

Mélanie Lachance, Manon Bisson et Louise Latulipe.

Yvette Cellard, interprétant «La topless», un monologue de Clémence Desrochers.

La chanson «Nataq» de Richard Desjardins, était interprétée par Nathalie Lapointe, avec Renée Fortin au piano.

Une danse gitane, chorégraphiée par Nathalie Bocquet.

Geneviève Laflamme lisant un extrait du roman «Putain», oeuvre de Nelly Arcan.

Elles s’étaient lancé tout un défi. Celui de monter sur scène, certaines pour la première fois de leur vie, et de livrer à nu des passions insoupçonnées du grand public. Plus qu’un spectacle de variétés, Ombre et lumière jette par terre les diktats établis et démontre que la véritable créativité réside dans l’authenticité.

Le spectacle monté pièce par pièce au Centre des femmes de la MRC du Granit et habilement mis en scène par Nathalie Michaud réunissait une vingtaine de femmes de tous âges et de talents tous azimuts. Bien que le but de l’exercice consistait avant tout à offrir une expérience de scène aux protagonistes, qualité et performance étaient au rendez-vous de la soirée du 29 janvier.

Quelque 200 personnes se trouvaient à l’auditorium Montignac pour voir ces femmes en spectacle, qui ont généreusement transmis leur vision du monde au moyen de la danse, la chanson, le théâtre, la poésie… Du plaisir pour tous les sens et une abondance de découvertes pour l’auditoire.

Beaucoup de couleurs tant en sons qu’en images lors des divers numéros de danse présentés, sous l’appellation tribal-fusion, fusion, sorcière ou gitane. Quelques créations originales d’ici parmi celles-ci, signées Mélanie Lachance et Nathalie Bocquet.

La création théâtrale était également à l’honneur avec L’hiver est arrivé, texte portant sur le traitement accordé aux aînés. L’auteure, Raymonde Poirier, et sa fille, Renée Fortin, y ont interprété des personnages touchants de réalisme. Peu après, Mégantica occupait la scène, une Amérindienne vieille de 12 000 ans inventée et interprétée par Louise Latulipe, livrant son message sur la cause environnementale.

En chanson, Manon Bisson mérite d’être consacrée découverte de la soirée. Son interprétation d’Encore et encore de Laurence Jalbert valait amplement le déplacement. Émouvante, Nathalie Lapointe dans l’Attila Marcel de Benoit Charest. À la veille d’une tournée pancanadienne, l’auteure compositeure interprète Kyra Shaungnessy honorait également le public de sa présence.

Impossible de passer à travers tout le programme de cette soirée, où chacun a été touché à un moment ou un autre. Ces femmes en spectacle, c’était aussi Yvette Cellard et sa justesse du monologue Topless de Clémence Desrochers, créé en 1976 mais ô combien toujours d’actualité… C’était la lecture d’un poème du livre Écrire sans pitié par Stéphanie Mercier et d’un extrait de Putain (Nelly Arcan) par Geneviève Laflamme. C’était un moment de jonglerie avec des poïs lumineuses présenté par Nathalie Lemay. C’était… des femmes dans toute leur splendeur et leur authenticité de femmes.