Où termineront bloquistes et libéraux?

Sans vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, les conservateurs de Christian Paradis partent avec une longueur d’avance pour l’issue du scrutin du 2 mai, dans Mégantic-L’Érable.

Avant l’élection du premier gouvernement minoritaire de Stephen Harper, le 23 janvier 2006, bloquistes et libéraux luttaient farouchement pour le premier rang. Le 28 juin 2004, le bloquiste Marc Boulianne chassait du pouvoir le député libéral sortant, Gérard Binet, mais se faisait jouer le même tour moins d’un an et demi plus tard.

En 2006, les libéraux représentés par Yvan Corriveau glissaient au troisième rang du verdict populaire avec guère plus de 10% des votes, alors que le Bloc recueillait l’appui de 32,6% des électeurs, une perte de 12% sur 2004.

Puis, le 14 octobre 2008, Mégantic-L’Érable optait pour le pouvoir et signait un nouveau contrat d’embauche avec son député, Christian Paradis. Le Bloc québécois et son candidat Pierre Turcotte conservaient le 2e rang au fil d’arrivée, avec près de 28% des voix, en baisse de 5%, alors que les libéraux, derrière Nicole Champagne, effectuaient une légère remontée, recueillant la confiance de près de 14% des électeurs. Un gain d’à peine 3,5%.

Chez les tiers partis, c’est le NPD qui marque des points depuis 2004, ayant passé de 3,7% à 9,4% des votes entre 2004 et 2008. Le Parti Vert, au contraire, a beau maintenir le 5e rang, il a perdu des plumes en 2008, avec 2,2% au final, passant sous la barre des 1 000 votes.

Sans présumer du choix des électeurs, l’élection du 2 mai représente un grand défi, autant pour le Bloc québécois, toujours bon 2e derrière le conservateur Christian Paradis en 2006 et 2008 (contrairement à ce qui était écrit dans l’Écho du 1er avril), que pour le Parti libéral, qui ne parvient pas à remonter la pente, malgré l’arrivée de nouveaux chefs.