«Mais où était Christian Paradis?»

«On entend souvent dire qu’il est payant pour les citoyens d’un comté d’élire un député qui a des chances de devenir ministre. Cela voudrait dire qu’il existe au Canada une démocratie à deux vitesses, basée sur le poste qu’occupe le député d’un comté. On reconnaît bien là le côté manipulateur des conservateurs qui pensent récolter des votes en lançant des insinuations sans fondement!»

Le candidat du Bloc québécois dans Mégantic-L’Érable, Pierre Turcotte, a terminé bon deuxième au scrutin de 2008. Loin de jeter la serviette, il riposte au député sortant Christian Paradis que «le Bloc québécois a livré la marchandise» à Ottawa.

S’interrogeant sur la perception qu’ont les électeurs du travail de Christian Paradis dans son comté, il affirme : «Si on prend l’exemple du centre multIfonctionnel de Lac-Mégantic, ce n’est pas parce que Christian Paradis est ministre des Ressources naturelles que les fonds ont été débloqués pour ce projet. Cet argent provient du programme d’infrastructures mis sur pied afin de soutenir l’économie durant la récente crise économique. Ce programme prévoit que chaque région va recevoir des montants au prorata de sa population. Ce n’est pas le député qui va décider quel projet va bénéficier de subventions, mais bien un consensus entre les intervenants socioéconomiques de chaque région. Le député, qu’il soit du parti au pouvoir, ministre ou non, ou dans l’opposition, ne représente que la courroie de transmission pour aller chercher des fonds à l’intérieur des programmes normés.»

Et Pierre Turcotte d’en rajouter : «Mais où était donc Christian Paradis lorsque l’observatoire du Mont-Mégantic s’est fait couper son financement?»

Selon lui, il faut que le député soit présent dans le comté et à l’écoute des citoyens.