Lorsque les mots se donnent rendez-vous

Lorsque les mots se donnent rendez-vous - Claudia Collard : Culture

Émile Proulx-Cloutier a révélé ses chansons cachées le soir du 16 mars à l’auditorium Montignac. (Crédit photo: Jean-F. Leblanc)

Envie de découvrir ou goût du risque? Chose certaine, la curiosité était partagée par plusieurs le soir du 16 mars à l’auditorium Montignac. Émile Proulx-Cloutier le leur a bien rendu. Poésie coup de poing et style musical débridé ont séduit la mêlée, révélant une facette insoupçonnée chez ce comédien de métier.

La poésie est partout, dira-t-il, enchaînant que le plus grand poète au Québec est… le chroniqueur judiciaire Claude Poirier. «La poésie, c’est la rencontre de mots qui ne se connaissaient pas». Et voilà. Le ton est donné.
Les chansons d’Émile Proulx-Cloutier ne sont pas du genre «commercial léger». Chaque pièce est un poème, un roman, une œuvre quasi théâtrale. Une révolte implosive qui exulte grâce à la force des mots. C’est souvent contre les «suiveux» de ce monde que sa poésie s’insurge, telle une ode à l’insoumission, voire à la délinquance.

Dans sa chanson Race de monde, Émile Proulx-Cloutier crie fort son dégoût pour les tièdes : Tu veux que j’fasse comme toi, que j’rentre dans’ parade ; Mange donc un char allégorique de marde! La douleur, la profonde, la vraie, celle qui se métamorphose en rage est omniprésente. Dans Le tambour de la dernière chance, on voit, comme si se jouait devant nos yeux, la déchéance d’une femme que l’espoir a abandonnée depuis longtemps. Les papillons dans mon ventre, sont redevenus des chenilles ! J’ai ressorti mes grimaces, mes coups de pieds de petite fille…

Mais si le canevas plus haut décrit semble lugubre, rien de tel ne se dégage du spectacle. Émile Proulx-Cloutier est aussi lumineux que talentueux. Lui qui n’a toujours pas d’album est résolument à l’aise sur la scène de cette nouvelle carrière. Et semblait agréablement surpris qu’autant de gens aient «osé» venir le rencontrer. Impossible de ne pas craquer pour cet homme orchestre, qui manie le piano aussi bien que les mots.

Parlant de mots, un dernier concernant sa musique, verbale et instrumentale, dont le style et les inflexions toniques varient largement d’une pièce à l’autre, lui conférant un genre unique. Ni trad, ni rap, ni slam, ni jazz. Plutôt quelque part entre les quatre.

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