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Se reconstruire
Dans la catastrophe du 6 juillet, en plus du centre de notre région, c'est le coeur même de notre identité collective qui a été touché. Du jour au lendemain, nos repères géographiques et historiques sont partis en fumée. Un trou dans la trame du temps. En plus des magnifiques résidences patrimoniales du boulevard des Vétérans, une bonne partie des constructions de la rue Frontenac sont disparues. Ces bâtisses, qui ont vu défiler plusieurs générations de Méganticois, donnaient à notre rue principale des allures de far west. Ce centre-ville qui s'est transformé au cours des décennies, a été marqué par les esthétiques de différentes époques. Certains mélanges stylistiques étaient plus réussis que d'autres, mais tous ces bâtiments participaient à l'unicité de notre centre-ville. Il faut maintenant faire le deuil de cette partie de la ville, mais également de toute une portion de notre histoire et de notre paysage affectif. Il faut dire adieu à ces lieux, où sans le savoir nous accomplissions des rituels de consommation, de communication et d'échanges, essentiels au tissage de la toile de notre vie collective.
Où accomplirons-nous désormais ces échanges? Dans quel(s) lieu(x) installerons-nous nos nouvelles habitudes? Bien sûr, il y a l'urgence. L'urgence de retrouver un semblant de normalité, d'avoir accès aux différents services et que les commerçants puissent reprendre leurs activités. Cependant, en dépit de tous les compromis qu'exigent les impératifs géographiques, écologiques et économiques, nous devons imaginer une ville qui inspire, qui unit et qui vit. Il ne s'agît pas seulement de relocaliser des commerces, mais bel et bien de se reconstruire. Il est primordial, pour le générations futures et pour guérir la grande blessure, de se bâtir un lieu où nous pourrons rassoir notre identité collective. D'un endroit plein de vie où nous pourrons reprendre nos habitudes.
Malgré les contraintes, les possibilités sont infinies. Pourquoi ne pas construire en minimisant l'utilisation de dérivés de pétrole ou en utilisant des produits locaux qui ont peu voyagé? Pourquoi ne pas faire appel à nos tailleurs de pierre, nos ébénistes et à nos autres artisans locaux? J'imagine qu'en la population repose une myriade d'idées qui ne demandent qu'à être écoutées. La reconstruction se doit d'être un projet collectif, innovateur, ouvert et rassembleur. Elle doit absolument nous permettre de donner un sens à la métamorphose de notre ville.
Édith Beauséjour (diplômée en anthropologie et en développement rural)
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