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Sur les traces de Benedict Arnold

Rémi Tremblay 5 septembre 2013

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Sur les traces de Benedict Arnold - Rémi Tremblay : Actualités

Sam Brakeley le long de la route menant de la frontière au village de Woburn, où il devait gagner la rivière Arnold en direction du lac Mégantic et de la Chaudière.

Voyageur solitaire, Sam Brakeley doit terminer en fin de semaine un périple qu’avant lui un certain général Benedict Arnold avait réalisé à la tête de toute une armée, en 1775! Refaisant l’expédition d’Arnold depuis Pittston, Maine, le sportif de 25 ans, a été rencontré par l’Écho, le 29 août, alors qu’il venait tout juste de franchir le poste-frontière de Woburn-Coburn Gore, son canot en équilibre sur la tête.

Embarqué sur la rivière Kennebec le 21 août, environ 10 km au sud d’Augusta, l’amateur de hiking et aménagiste de sentiers pédestres de métier s’est donné comme défi de réaliser l’aventure de manière autonome en 18 jours, ce que la troupe d’Arnold, composée d’environ 1500 hommes, a mis des mois, dans des conditions plus que difficiles.
Se débrouillant plutôt bien en français, Sam Brakeley a d’abord navigué durant quatre jours sur la Kennebec, avant de portager à travers la forêt et trois lacs pour enfin atteindre la Dead River.

Son mentor, Duluth Wing d’Eustis, propriétaire d’une importante collection d’artefacts sur l’expédition de Benedict Arnold. Dormant sous la tente, il consacre ses heures de pause à la lecture.

«Je n’ai pas toute ma nourriture avec moi, mais quand je peux j’arrête dans une épicerie. Le niveau des rivières est bas ces temps-ci. Et heureusement, il n’y a pas de neige…», dit-il, se souvenant des récits qu’il a lus sur l’expédition de 1775 qui s’est terminée un mois de décembre, alors que l’hiver québécois offrait une résistance non calculée aux troupes américaines décimées.