Vancouver-Courcelles sur deux roues!

Jean-François Lacroix a hâte d’entamer l’audacieux parcours Vancouver-Courcelles à vélo.

Le 18 juin, Jean-François Lacroix s’envolera pour Vancouver. Une destination qui s’avère en réalité le point de départ d’une randonnée cycliste de quelque 5000 km qui le ramènera chez lui à Courcelles. Un parcours qu’il pédalera en solitaire et que l’homme de 60 ans s’offre pour célébrer sa bonne santé. Des fonds seront du même coup recueillis pour les déjeuners en milieu scolaire.

Enseignant en taille de pierre durant quinze années au Centre de formation professionnelle Le Granit, il a été maintes fois confronté à une triste réalité : celle d’adolescents arrivant en classe le ventre vide. «Il y a beaucoup de jeunes dans cette situation et ces jeunes représentent la relève. Je n’ai pas d’enfant et c’est une cause qui me tient à cœur. Je suis conscient que c’est une goutte d’eau dans l’océan, mais si ce voyage me permet d’offrir 500 ou 1000 déjeuners, c’est une réussite», considère celui pour qui l’enseignement passe obligatoirement par le contact humain. «C’est le plus important. Bien plus important que de transmettre des connaissances.»

S’il a pris sa retraite il y a deux ans, c’est parce que son état de santé l’exigeait. Sportif de nature, son désir de «pousser la machine» était freiné par la prise de médicaments. Aujourd’hui, plus de pilules dans sa vie. Et une forme physique quasi comparable à celle qu’il avait 20 ans plus tôt. Mordu du vélo depuis toujours, il a avalé de nombreux kilomètres au fil des années. Une fois le trajet Vancouver-Courcelles complété, Jean-François pourra se targuer d’avoir pédalé le pays entier.

Depuis mai dernier, Jean-François Lacroix a roulé 2900 km en vélo, sport qu’il pratique hiver comme été, franchissant en moyenne 100 km par semaine. Bien qu’il soit atteint du trouble musculo-squelettique qu’est la fibromyalgie, ce philosophe du «never give up» affirme que ses manifestations sont rarissimes en raison de sa bonne forme physique. Sa maladie du moment: focaliser sans arrêt sur le parcours de 30 à 40 jours qu’il effectuera cet été. «Je ne pense qu’à ça. J’ai hâte de pousser la machine. Je vois cette aventure comme une grande balade. Tu vas dire que je suis fou, mais quand je pédale je n’ai pas l’impression de rouler; j’ai l’impression de dérouler le paysage. Ça change complètement la perspective», confie ce passionné qui affrontera avec un plaisir décuplé les quelque 600 km de terrain montagneux dans la région des Rocheuses.

Les modalités concernant les dons qui seront recueillis en marge du projet de Jean-François Lacroix seront dévoilées sous peu.