Oscar Brochu

L’heureux retour des sorties au resto

L’heureux retour des sorties au resto - Claudia Collard : Actualités Économie Coronavirus (COVID-19)
Normand et Michelle Lorange s’apprêtant à déguster leur pizza servie par Mirjana Popara.
L’heureux retour des sorties au resto - Claudia Collard : Actualités Économie Coronavirus (COVID-19)
Dragan Popara est fort heureux de retrouver sa clientèle.
L’heureux retour des sorties au resto - Claudia Collard : Actualités Économie Coronavirus (COVID-19)
À l’instar de tous les restaurants, la capacité d’accueil du Citron Vert est réduite en raison des normes de santé publique.

Lundi matin, 15 juin. Dragan Popara est content. Son restaurant, le Citron Vert, accueillera bientôt ses premiers clients. «J’ai hâte de revoir ma clientèle. Avec les normes de distanciation, environ 40% de la capacité de la salle à manger est disponible. Mais j’ai aussi ma terrasse. J’espère qu’on va avoir un bel été avec beaucoup de soleil et que les gens seront au rendez-vous.»

Lorsque le premier ministre François Legault a donné le feu vert au redémarrage des opérations dans les salles à manger des restaurants, Dragan Popara n’a pas hésité. Même si les consignes en vigueur réduisent sa capacité d’accueil, donc ses revenus potentiels, et commandent des mesures de salubrité supplémentaires. «Pourquoi attendre encore? Ça fait déjà trois mois qu’on est arrêté. Si je ne repartais pas aujourd’hui, je n’aurais pas fait l’achat de nourriture et d’autres denrées. C’est important de faire rouler l’économie», transmet le restaurateur qui privilégie les produits locaux. Comme cette sauce produite à Notre-Dame-des-Bois qu’il intègre à ses boulettes ou celle à l’érable conçue à Milan, ce cheddar ou ce fromage de chèvre produit localement, ce pain de Lambton et ces légumes frais vendus à la sortie de la ville…

Pour Dragan Popara, redémarrer son resto c’est bien sûr retrouver ses clients réguliers dont il connaît d’avance la commande. C’est aussi retrouver ses employés, dont l’âge varie entre 16 et 64 ans, certains oeuvrant au Citron vert depuis plus de 20 ans, soit avant que l’actuel propriétaire en prenne possession.

Avant d’avoir pignon sur la rue Papineau, le Citron Vert logeait dans la capitainerie, qui a dû être démolie à la suite de la tragédie. Dragan et son épouse Mirjana venaient à peine de l’acquérir… Puis les projets de reconstruction d’une capitainerie se sont en vain succédés. On pourrait comprendre que Dragan soit amer. Mais ce n’est pas du tout son genre.

«Ça ne sert à rien de regarder en arrière. Je regarde en avant et je suis prêt à servir ma clientèle. J’espère que les gens de l’extérieur n’auront pas peur de venir nous visiter cet été. Je le souhaite, pas seulement pour moi, mais pour tous les entrepreneurs de Lac-Mégantic. C’est important pour notre économie. En restauration, la grosse saison commence maintenant et se termine à l’Action de grâces. Ensuite, il y a les partys de Noël mais est-ce que ça va être permis? D’une façon ou d’une autre, je vais m’ajuster, je l’ai toujours fait», transmet l’homme originaire de Bosnie domicilié à Lac-Mégantic depuis août 1998. Dans son pays natal, ce diplômé en économie possédait un café-bar et s’ajustait constamment aux besoins de sa clientèle. Loin de le fâcher –«ça ne donne rien d’être fâché»- les commentaires négatifs sur les réseaux sociaux l’ont poussé à se diversifier. Sur tripadvisor, son resto est classé au premier rang en Estrie, dans la catégorie cuisine mexicaine, transmet-il fièrement.

«On commençait à avoir faim!»

C’est ce que lance à la blague Normand Lorange, attablé au Citron Vert dès l’ouverture pour y déguster sa pizza préférée. «Ça nous manquait. Sortir de la maison et voir du monde c’est plaisant. Et ça fait du bien de se gâter, de ne pas avoir à se faire à manger», partage son épouse, Michelle Gaboury Lorange, visiblement heureuse de cette sortie. «Durant le confinement, on a continué notre routine. On a pris nos marches quand même et dans les magasins, on s’est adaptés même si c’est différent d’avant. Tout ce qui nous manquait, c’était de pouvoir aller au restaurant», se réjouit-elle.





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