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Le jeu de Trump
Par un beau dimanche après-midi, rien de mieux que d’ouvrir la boîte de Risk et de livrer bataille, armées contre armées, continent contre continent. Je suis le pire des joueurs de Risk. De mémoire, je n’ai jamais gagné. Donc, je me suis fixé un défi de taille en jouant avec ma fille et mon gendre: appliquer la «Tac Tic Trump», histoire de vérifier si les élucubrations de celui qui contrôle désormais le plus puissant pays du monde, notre voisin, vont tenir la route dans ce jeu de conquête de la planète.
Sur la planche de jeu, le continent nord-américain part du Groenland jusqu’au canal de Panama. Je soupçonne Trump «Le Magnifique» de s’y être inspiré pour son rêve d’expansion en faisant du Canada le «51e État chéri», en offrant d’acheter le Groenland, en cas de refus de l’envahir, et acheter, peut-être avec de la cryptomonnaie à son effigie, le canal de Panama. Pourquoi pas? Il suffit d’y mettre le prix, pense-t-il, et les autres se couchent. Et le Mexique, pas d’autre intérêt que de lui enfoncer dans la gorge des tarifs douaniers. Mais ça, c’est pas dans le jeu de Risk.
Donc, ma stratégie à moi, l’éternel «looser», a été de mettre toutes mes armées aux portes de l’Amérique du Nord. Au Groenland pour contrer les attaques venues de l’Europe, en Alaska, pour résister aux assauts de l’Asie et au Panama pour dresser un mur contre l’Amérique du Sud. J’espérais triompher solide! Make America Great Again de plus en plus! Ma fille a choisi l’Asie, en prenant d’abord pied sur le continent indonésien, à l’autre extrémité de la carte, alors que mon gendre s’installait en Amérique du Sud, à la chaleur! Autre continent vite acquis. Je vous épargne les deux heures qu’a duré la joute. Avant la finale, ma fille a conquis l’Asie, l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Sud, avant la guerre totale contre «mon» Amérique du Nord, qui est tombée comme un château de cartes.
Il n’y a pas d’autre morale à l’histoire que celle-ci: le jeu n’est qu’un jeu! Et heureusement! Dans la vraie vie, prends soin de tes voisins, cultive les alliances et évite les visées expansionnistes qui ressemblent à du lointain colonialisme.
Make America Great Again? C’est pas nous qui l’avons élu et qui devrons l’endurer pour un mandat de quatre ans. Pas non plus nos voisins frontaliers du Maine, du New-Hampshire, du Vermont et du Massachusetts qui sont demeurés démocrates à l’élection de novembre dernier. Même nos voisins de l’État de New York. Alors, pourquoi les pénaliser pour les fautes de Trump? C’est lui qui, à la fin de son premier mandat (2017-2021) a signé le permis présidentiel pour le projet de la Ligne d’interconnexion Québec-Maine d’Hydro-Québec qui passe par chez nous.
Trump, par son coup de semonce, a sonné le réveil de tout le monde, principalement ici. On ne deviendra pas le 51e état des États-Unis, mais dieu merci, mais mieux encore nous recevons 10 sur 10 le massage que des changements s’imposent dans nos habitudes de vie. Dans nos choix de dépenses de consommation, dans nos modes de vie pour nous libérer de nos dépendances avec les produits «Made in America», notre tendance à la surconsommation.
Trump a été un mauvais joueur aussitôt qu’il a posé son postérieur dans le bureau ovale de la Maison-Blanche. Avec l’aide de Machiavel il a attaqué ses propres citoyens, ses propres fonctionnaires, il a multiplié les fanfaronnades et les affronts, s’est comporté comme… Trump se comportait en campagne électorale en tirant sur tout ce qui bouge. Trump a été un mauvais président. Bref, t’as beau changer de couleur de cheveux, l’être entre les deux oreilles n’a pas pris du mieux, que du pire!
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