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Ode à la curiosité signée Michel Tremblay
Des comédiens de talent font partie de la distribution d’Enfant Insignifiant! Incarnant les principaux personnages, Henri Chassé (Michel) et Guylaine Tremblay (Nana) ont livré une performance remarquable. (Photo Caroline Laberge)
C’est l’histoire d’un «enfant insignifiant» qui pose trop de questions. D’un enfant chez qui l’importance de connaître le pourquoi du pourquoi du pourquoi démontre dès son plus jeune âge une curiosité insatiable pour le monde qui l’entoure et cette dimension inexpliquée qu’on nomme le mystère de la foi. Cette incursion dans l’univers de Michel Tremblay a permis de rencontrer des personnages attachants, aussi drôles que touchants.
Adapté et mis en scène par Michel Poirier, le roman Conversations avec un enfant curieux, a donné la pièce Enfant Insignifiant!, une production du théâtre Duceppe, qui était présentée le 31 janvier à la Salle Montignac par le Comité culturel Mégantic. Un récit où le Michel Tremblay d’aujourd’hui plonge dans ses souvenirs d’enfance et d’adolescence alors qu’il est en train d’écrire dans sa demeure de Key West. Deux dimensions réunies par un quai donnant sur la mer en guise de décor d’une action se déroulant sur le Plateau Mont-Royal des années 40 et 50.
Le comédien Henri Chassé incarne ce jeune Michel, qui exaspère son entourage avec ses mille et unes questions, une exaspération qu’on sent remplie d’affection, particulièrement chez sa mère Nana, personnifiée par Guylaine Tremblay. Nana et son don inné de l’exagération, qui fait crouler de rire le public dès son entrée en scène. Rapidement le charme opère. Impossible de ne pas s’attacher à ce petit Michel, esprit à la fois vif et candide. Idem du côté de Nana, qui ne peut dissimuler sa tendresse sous son apparence de forteresse.
Les questions de religion, source intarissable de «pourquoi», sont largement abordées par celui qu’on nomme affectueusement l’enfant insignifiant. Derrière les réponses évasives et approximatives, se brosse le portrait du Québec d’avant la Révolution tranquille, époque où la liberté de pensée devait demeurée cachée. Comme ce livre à l’index chérit par grand-maman Victoire (Danielle Proulx), autre figure marquante du monde de Michel Tremblay. Qui dit religion à l’époque, dit aussi école avec la sœur directrice (Michelle Labonté) et la maitresse Mme Karli (Isabelle Drainville).
Le monde de Michel Tremblay, c’est aussi son père Gabriel (Yves Bélanger), plus réservé que Nana mais chez qui on perçoit la fascination à l’endroit de ce petit garçon et son trop-plein de questions. Petit garçon pas comme les autres, qui préfère les poupées à découper au garage miniature. C’est aussi son amour des livres, passion qu’il partage avec son amie Ginette (Gwendoline Côté), même si leurs goûts littéraires sont divergents. C’est aussi et surtout la passion pour l’écriture, qui fait aujourd’hui de lui une icône de la dramaturgie.
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