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La gériatrie immersive, pour mieux comprendre le vieillissement
Les formatrices Véronique Poulin et Sophie Boulette entourant les deux volontaires, en compagnie de Didier Mailhot-Bisson, chercheur et responsable du projet de simulation gériatrique immersive de l’Université de Sherbrooke. (Photo Claudia Collard)
Un survêtement augmentant d’une dizaine de livres le poids à supporter. Des chaussures attachées au bas de ce même survêtement, empêchant de poser complètement ses talons au sol, engendrant le déséquilibre. Des sangles obligeant une posture courbée, diminuant la flexibilité. Des lunettes recréant des cataractes et des bouchons dans les oreilles pour imiter la surdité. Bienvenue en gériatrie immersive!
Menée par le Centre de recherche sur le vieillissement de l’Université de Sherbrooke, cette immersion vise à contrer l’âgisme et augmenter le niveau d’empathie à l’endroit des personnes en perte d’autonomie. En plus des laboratoires de simulation clinique à Sherbrooke, une unité mobile sillonne les routes de l’Estrie afin de sensibiliser les travailleurs de la santé, mais aussi les proches aidants et l’ensemble de la population. L’équipe a passé trois journées dans le stationnement du CSSS du Granit pour donner accès à cette formation.
Didier Mailhot-Bisson, chercheur et responsable du projet de simulation gériatrique immersive, explique que l’activité ludique d’environ 45 minutes consiste à se mettre dans la peau d’une personne âgée « pour améliorer les croyances liées au vieillissement et augmenter l’empathie. La formation est aussi un projet de recherche. On veut évaluer si ça change les pratiques des professionnels de la santé. »
Les volontaires de l’expérience immersive doivent enfiler un costume singulier, avec l’aide des formatrices, Véronique Poulin et Sophie Boulette. « Ça permet de recréer ce que ressentent les personnes en perte d’autonomie dans leur corps. À l’intérieur de l’unité mobile, on va simuler ce que pourrait vivre une personne âgée en situation de soins, de longue durée et à l’urgence. On fatigue la personne, on induit une fragilité cognitive. Ensuite, on échange avec les participants pour mesurer l’impact de la simulation et voir ce qu’on peut améliorer dans sa pratique. C’est vraiment le but; on veut contrer l’âgisme. Parfois, on dit: je m’occupe d’une personne âgée, je comprends. Mais quoi de mieux que de se mettre dans sa peau? » fait valoir Véronique Poulin. Pour les besoins de la simulation, l’infirmière en gériatrie depuis une vingtaine d’années incarnait une soignante plutôt antipathique, tout comme Sophie Boulette, infirmière clinicienne et étudiante à la maîtrise, qui, incidemment, est originaire de Lac-Mégantic.
Jusqu’à maintenant, la simulation offerte par le Centre de recherche sur le vieillissement de l’Université de Sherbrooke est fort appréciée, transmettent les intervenants rencontrés. Et sensibilise, sans contredit, aux bienfaits d’une approche plus humaine, davantage centrée sur la personne soignée.
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