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Quand écrire pour le plaisir devient un leitmotiv
Le jeune Club d’écriture, qui a pris son envol il y aquelques années, connait un certain engouement. Pour 2025-2026, la popularité est telle qu’il a été nécessaire de créer deux groupes. Un beau défi!
La professeure responsable, Karine Grimard, déborde d’enthousiasme et ne cache pas sa fierté devant la réussite qui a démarré d’une façon un peu banale, comme elle dit elle-même. « L’origine du Club d’écriture est le fruit du hasard. J’avais donné aux élèves un exercice, soit d’écrire la suite d’une phrase que je leur avais soumise et rapporter leur texte le lendemain. Surprise, une élève rapporte son texte le lendemain, en le lisant j’avais l’impression qu’une bougie d’allumage s’était mise en fonction, son texte était vraiment bon. C’est comme ça que le tout a débuté. Un peu de temps passe et ça mijote dans ma tête. Ça commence vraiment au printemps 2023, je rassemble mon petit groupe et on échange ensemble, on fait des essais-erreurs. Puis, j’ai invité mon collègue Paulo Dostie afin qu’il nous parle de l’acte d’écrire et il nous propose une séance d’écriture avec un acrostiche avec nos prénoms. On dispose les lettres à la verticale et l’on commence chaque lettre avec un mot ou une phrase. Cette activité a été une seconde bougie d’allumage à nos activités et on a poursuivi avec nos propres façons de faire ».
Implication des jeunes
Karine Grimard poursuit : « on essaie différentes formules, chaque élève s’implique et on change de thématique à chaque période de rencontre afin de stimuler la créativité. Mes élèves ont toujours été des participants très intéressés et motivés. Je n’ai jamais voulu que le projet devienne un projet passion inscrit à l’horaire et que les jeunes s’inscrivent. Je ne voulais pas fonctionner comme ça. Il fallait que ça demeure une activité parascolaire et que seuls les jeunes vraiment intéressés y participent. De retour dans le groupe, après la création de leur texte, chacun peut, s’il le désire, lire son texte devant le groupe entraînant par la suite des discussions entre les jeunes. Aussi on va créer notre site web où l’on peut publier les textes. Nous avons l’appui de la direction. Nous sommes un laboratoire d’écriture. »
Record de participation
L’an dernier, des élèves de niveau secondaire 1 et 2 ont intégré le Club d’écriture. Cependant, ces jeunes sont plus réservés, plus timides, alors la situation s’est réglée par elle-même, cette année nous avons un record de participants, 38 au total. Donc, nous avons formé deux groupes, soit les niveaux « junior et sénior », permettant aux jeunes de chaque groupe d’être plus à l’aise particulièrement avec leur sujet d’écriture. L’enseignante raconte qu’ « un moment donné, une élève a proposé qu’on aborde des sujets tabous, ce n’est quand même pas évident. On a débuté par définir un tabou et chacun a écrit son texte, fiction ou véridique, sur le tabou de son choix. Présentant leur texte, un beau moment d’échanges a suivi et suscité des discussions franches. Une autre belle expérience, la participation du Club au concours « Jeunes journalistes du Québec », sur dix jeunes sélectionnés dans tout le Québec, contre toute attente, deux de nos élèves ont été retenus et participé à des activités exclusives. Un moment privilégié, les membres du Club ont été acceptés pour participer, une journée complète, au Salon du livre de Québec, devenu des habitués, ils sont considérés comme des VIP, de confier Karine Grimard. D’emblée, elle ajoute, j’ai envie de dire que l’on est unique. Je n’ai jamais entendu dire, jusqu’à maintenant, qu’il existe d’autres clubs du genre. Au niveau de notre Centre de services, nous sommes les seuls. Nous sommes des précurseurs à la polyvalente Montignac. »
Amoureux de l’écriture
Dans la foulée de la rencontre, l’Écho a eu le privilège d’échanger avec un étudiant de la première heure au Club d’écriture, Jean-Simon, âgé de 16 ans du cinquième secondaire, pour qui l’écriture est sans aucun doute un refuge. « J’ai toujours aimé écrire, c’est ce qui m’a attiré dans cette activité, affirme-t-il, au début je n’écrivais pas très bien, mais j’ai réussi à m’améliorer au fil du temps. J’ai décidé de m’embarquer car, je croyais, que cette activité pouvait mer faire du bien, j’ai essayé et finalement je suis resté. »
Bien articulé, le jeune écrivain passionné nous fait bien sentir son amour pour l’écriture. « J’ai vu une évolution dans mon écriture, à force de discuter avec d’autres, on s’inspire du meilleur de chacun pour se faire sa propre écriture. En atelier, on réalise des textes sur des sujets proposés. On a une grande variété de thèmes. Il arrive aussi qu’on nous oblige à prendre une direction, ça t’amène à choisir un angle pour écrire ton texte. Tu consacres le temps que tu veux pour écrire ton texte, moi, à la maison, j’écris surtout le soir, avant de m’endormir et si tu n'as pas le temps, ce n’est pas grave, car on écrit pour le plaisir, précise-t-il. Par la suite, quand on partage son texte avec le groupe, ce peut être intimidant, l’an dernier, c’était une belle gang, un groupe très respectueux, on pouvait parler de n’importe quoi, les discussions restaient toujours à l’intérieur du club. Souvent, les gens écrivent sur le vécu, mais un thème imposé nous permet de sortir de l’ordinaire. Des sujets plus lourds sont même abordés. »
En cours de route, certains peuvent abandonner, souvent pour un manque de temps pour s’impliquer et non pas par un manque d’intérêt. Chose certaine, l’intérêt manifeste des jeunes laisse présager un bel avenir pour le Club d’écriture de la polyvalente Montignac.
BV photo club d’écriture 1-B
Participant depuis le début au Club d’écriture, Jean-Simon nage dans l’écriture comme un poisson dans l’eau.
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