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La pauvreté, toujours une réalité sur le territoire de la MRC
Une soupe populaire rassemblait membres de la population et d’organismes du milieu le 23 octobre, dans le cadre de Semaine nationale de l’action communautaire autonome. L’activité organisée à la Place Éphémère était aussi l’occasion de rappeler que la pauvreté est toujours une réalité sur le territoire du Granit.
« Les organismes sont sous-financés et il y a une augmentation de la pauvreté de jour en jour sur le territoire de la MRC du Granit. Les organismes le voient de leurs yeux. La pauvreté, ce n’est pas nécessairement quelqu’un habillé en lambeaux; une personne peut être très bien habillée et ne pas avoir assez d’argent pour manger à sa faim », soulève Marie-Laurence Boily-Simard, agente de liaison et communication pour la CDC du Granit.
Les banques alimentaires sont surchargées et les FrigoDons se vident rapidement. À l’Ensoleillée, il n’est pas rare qu’on sonne à la porte parce qu’on n’a rien à manger. « En plus, les organismes n’ont pas assez d’argent pour pouvoir offrir tous les services qu’on voudrait », partage Eric Carrière, intervenant pour la ressource communautaire en santé mentale.
Aux Solutions Gourmandes, où des denrées alimentaires invendues sont revalorisées en recettes nutritives, les repas sont venus à 2$ par portion à des ménages en situation de précarité. « Évidemment ils ne coûtent pas 2$ à produire. Mais la faim n’attend pas. C’est le premier chainon; quelqu’un aura de la difficulté à chercher un emploi s’il n’a pas le vendre plein. Il faut que ce besoin-là soit comblé avant qu’on pense à autre chose. La pauvreté augmente, on dessert une clientèle de tous horizons », communique la directrice générale Véronique Mercier.
Les besoins augmentent, mais pas le financement. « Aux Solutions Gourmandes, on est financés par projet. Faute de financement annuel récurrent, c’est toujours à recommencer. C’est très limitant. Quand je fais de la recherche de financement, je ne fais pas autre chose. Je ne suis pas en train de donner un service aux gens, pas en train de faire du développement. Là, on s’en vient avec un espace trop petit et il faudrait se relocaliser. On veut continuer à offrir le service et ne pas se retrouver avec une liste d’attente », transmet Mme Mercier. Elle cite l’exemple des repas cuisinés pour des cantines scolaires, où le prix est flexible, un projet financé et qui fonctionne. « Le parent paie ce qu’il peut et la balance est subventionnée. On aimerait que ça descende dans nos services courants. En réalité, on ne peut jamais financer de la ressource humaine; seulement de l’équipement. »
Appel aux élus municipaux
La soupe populaire du 23 octobre se voulait aussi une occasion de briser l’isolement, qui est une autre forme de pauvreté. Et, pourquoi pas de profiter de la campagne électorale actuelle pour sensibiliser les élus municipaux? « Quand tu t’occupes d’un territoire, tu dois t’occuper de tout le monde qui l’habite, même de ceux qui en arrachent. La pauvreté s’étend aussi aux travailleurs de la classe moyenne; même lorsque les deux membres du couple travaillent, certains à n’arrivent pas à manger convenablement sans s’endetter », laisse entendre Eric Carriere.
Si ici l’itinérance n’est pas visible comme dans les grandes villes, elle n’en est pas moins une réalité sur le territoire MRC du Granit, les gens sans domicile fixe demeurant chez l’un et chez l’autre. « Il y aurait environ 30 personnes par jour qui se présente à l’Ancrage. Ça peut être juste pour poser une question, mais quand même, c’est énorme », rapporte Marie-Laurence Boily-Simard.
« Je pense que les élus en général sont très éloignés de la pauvreté, dans le sens où l’on ne la voit pas. Étant donné que ça se passe dans les ménages et dans nos organismes, c’est encore plus difficile de sensibiliser les élus. Je rêve qu’ils viennent passer une journée aux Solutions, le jour où les gens viennent chercher leur commande, pour voir c’est quoi le visage de la pauvreté dans la MRC du Granit. On dirait que c’est une patate chaude que tout le monde se passe de l’un à l’autre. Oui il y a des logements à prix modique, mais définitivement pas assez. Chaque fois qu’on pense à un projet ou à un aménagement, il faudrait que cette réalité fasse partie de la réflexion, que ce soit toujours en arrière-plan des décisions qui sont prises. Que les besoins de base de nos citoyens soient assurés, que ce soit accessible de manger trois fois par jour, c’est un minimum », considère Véronique Mercier.
Cuisinée aux Solutions Gourmandes, la soupe populaire étaient servies par les membres des Soupapes de la Bonne Humeur.
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