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Une étape vers le deuil du centre-ville
Quelque 2150 personnes ont marché samedi dans l’ancien centre-ville. Une première depuis la tragédie et une dernière à l’intérieur d’un secteur qui disparaîtra en quelque sorte, avec la démolition de la quasi totalité des bâtiments.
Cette opportunité largement réclamée par la population a permis de faire un pas de plus vers l’acceptation, se remémorer des souvenirs, bref de vivre une importante étape du deuil. L’occasion de tourner la page, malgré la tristesse intrinsèque accompagnant la disparition prochaine d’édifices témoins de l’histoire de Lac-Mégantic. L’atmosphère générale était toutefois empreinte de bonne humeur et de sérénité, propice aux relations sociales.
Une fine neige tombait sur le centre-ville. Sur le chemin, beaucoup de sourires, des passants silencieux, d’autres avides de se raconter les bons moments partagés. Plus au nord, la portion rasée du centre-ville incite davantage au recueillement. Certains cherchent un emplacement précis, mais les repères sont absents. «Plusieurs se demandent où était le Musi-Café ; il aurait été bien d’avoir un panneau pour l’indiquer», a exprimé un citoyen.
Dans cette zone confinée accessible pour quelques heures, petits et grands observent à travers les vitrines, palpant une dernière fois les structures qui tomberont, emmagasinant visuellement ce qui reste, ou pas, à l’intérieur… Sur Frontenac, Thibodeau et le boulevard les Vétérans, de nombreuses mémoires refont surface. Tantôt un ancien lieu de travail, tantôt un édifice appartenant à un proche.
«Certains bâtiments me rappellent des moments importants. Mais je suis attachée aux souvenirs, pas aux bâtisses. J’avais surtout hâte de revenir dans le parc des Vétérans», confie une Méganticoise. Vrai que dans le parc, c’est comme si la vie reprenait là où elle a été laissée le 5 juillet 2013. Des enfants jouent dans la neige, grimpent sur le canon, on se fait prendre en photo devant le lac ou à l’intérieur du kiosque. On dirait qu’ici, le cœur de ville n’a jamais arrêté de battre.
Dans la gare patrimoniale, une édition spéciale de la Grande cueillette des mots du Théâtre des petites lanternes (TPL). Cette dernière étape proposée aux citoyens a permis de recueillir plus d’une centaine de carnets de paroles, témoignages anonymes et intimes ayant un effet libérateur pour les «écrivants», partage Nathaniel Allaire Sévigny coordonnateur de projets et animateur pour le TPL. Plusieurs lui ont confié que cette pause écriture leur a permis d’établir une lignée sur cette traversée; se remémorer le passé, prendre conscience du présent et anticiper le futur. «L’idée était d’avoir un espace pour que les gens puissent se confier et apporter une partie de leurs repères. Les gens m’ont parlé du côté libérateur de l’exercice. Ils cherchaient une façon de réagir à travers les repères de la tragédie et tout à coup, ils se donnent le droit de dire exactement ce qu’ils ont vécu et comment ils l’ont vécu. On a eu des gens qui sont arrivés ici avec beaucoup d’émotion et qui sont repartis libérés», confie-t-il.
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