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Pierre Mercier dans le district Centre-Ville
Depuis six ans qu’il est établi à Lac-Mégantic, Pierre Mercier a tellement souvent questionné les finances publiques en séances du conseil qu’il est prêt aujourd’hui à s’asseoir de l’autre côté de la table, à élaborer les réponses et à s’attaquer aux solutions. S’il est élu conseiller dans le district Centre-Ville, il veut donner l’exemple d’un meilleur contrôle des finances en demandant de faire baisser son propre salaire. Rien de moins!
«Je considère que les salaires des conseillers sont présentement trop élevés. Où est le sens du bénévolat? Où est le sens civique? Je vais proposer une baisse de salaire pour moi-même, les autres feront ce qu’ils voudront!»
Si Pierre Mercier fait le saut en politique municipale, c’est qu’il craint pour l’avenir de la ville et son lourd fardeau fiscal. Ses trois grands objectifs, une fois entré à l’hôtel de ville: la transparence, diminuer le taux de taxation, l’endettement et même le budget, et finalement rétablir une meilleure collaboration avec les municipalités voisines.
Il porte un jugement plutôt sévère sur l’administration Roy Laroche et le rôle effacé des conseillers. Voilà comment il souhaiterait que les délibérations publiques se déroulent : «Quand il y a une réunion publique, il faut que les conseillers s’impliquent et disent autre chose que je propose et je seconde. Il faut qu’ils disent pourquoi ils sont d’accord avec cette décision-là , et s’ils ne sont pas d’accord, en quoi ils ne sont pas d’accord. S’ils ont changé d’idée, qu’ils disent pourquoi ils ont changé d’idée. Qu’ils soient capables de répondre aux questions qui les impliquent en tant que porteurs de dossiers !»
En terme clair, il se dit en désaccord avec la façon dont le conseil de ville fonctionne en assemblée publique. «Ça fait deux ans que j’ai demandé quels sont les revenus et les dépenses au niveau du Centre sportif Mégantic et je n’ai toujours pas réussi à obtenir une réponse. Ils n’ont pas une volonté de transparence. La preuve, il a fallu qu’on dépose une pétition pour obtenir le droit d’avoir la liste des comptes qu’ils payent !»
En l’espace de moins de vingt-quatre heures, il a recueilli 70 signatures sur son bulletin de candidature. Sept fois plus que la loi exige. Il se présente dans le plus petit district, le Centre-Ville, mais aussi le plus important en raison des enjeux de la reconstruction. C’est là où le conseiller André Desjardins veut obtenir son passeport pour deux autres années au conseil de ville.
Mais Pierre Mercier ne le cache pas, s’il est élu certaines choses pourraient changer à l’hôtel de ville, y compris la possibilité d’un virage à 180 degrés. À commencer par les dépenses qu’ils trouvent exagérées pour une ville de cette taille. «On a un budget concernant les sports, loisirs et culture de 4,5 M$ par année. La moyenne provinciale pour une ville de 5 000 à 10 000 habitants est de 1,5 million $. Comment se fait-il qu’ici il faut dépenser 3 M$ de plus? À ma connaissance, quelqu’un qui vient s’établir ici ce n’est pas pour jouer au bowling ou à la balle-molle, mais pour travailler. Il veut des services municipaux de qualité. Que vient faire l’achat d’un site archéologique dans les services municipaux? Que vient faire l’achat d’un barrage à Frontenac? C’est même pas sur notre territoire !»
Il remet en question certaines décisions de l’après-tragédie. «On a une entreprise qui a un centre d’achat et la Ville construit un centre d’achat. La Ville s’est placée en conflit d’intérêt direct. On passe des règlements qui concernent le centre d’achat et de son côté, la Ville le fait pour promouvoir le sien!»
Que peut faire une nouvelle administration dans un mandat de deux ans? «Faire le ménage, c’est la première chose. Rétablir la confiance des gens dans le conseil et donner une lueur d’espoir aux contribuables qu’au lieu de continuer à monter les taxes peuvent descendre. Ici, un commerçant paie 30% plus cher de taxes qu’ailleurs. Ici, nos entreprises payent 1$ de plus du 100$ d’évaluation qu’à Saint-Georges ou Sherbrooke. C’est beaucoup d’argent! Ce n’est pas en étant non concurrentiel qu’on est capable d’attirer des entreprises.»
Pierre Mercier se dit persuadé de pouvoir renverser la vapeur au niveau du fardeau fiscal. «Si le taux d’intérêt était à 6 ou 7 pour cent, on serait obligés d’augmenter nos taxes juste pour payer les intérêts de la dette. Si on gérait mieux nos affaires, on pourrait mieux libérer de l’argent. On ne serait pas obligés de s’endetter pour un petit camion et des choses semblables.»
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