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Une tragédie qui plonge la région dans le deuil
Juliette et Laurence Fillion (courtoisie Éric Bernier)
C’est toute la région qui vit un deuil avec la tragédie survenue à Saint-Romain le soir du vendredi 10 février. Laurence Fillion, 11 ans, sa sœur Juliette, 8 ans, et leur grand-mère maternelle, Ginette Roy Morin, ont été assassinées au domicile de cette dernière, situé au 150 chemin Dostie. Pascal Morin, 35 ans, oncle des fillettes a été formellement accusé de triple meurtre avec préméditation.
Au moment d’aller sous presse, les circonstances exactes du meurtre n’étaient pas encore connues mais l’accusé souffrirait de troubles de santé mentale. Lors de sa comparution à Sherbrooke lundi, une évaluation psychiatrique a été commandée pour l’individu afin de déterminer son aptitude à subir le processus judiciaire et de d’évaluer son état mental au moment des événements. L’homme de 35 ans demeurera à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke en attendant son évaluation et devra revenir en cour le 23 février.
Les victimes ont été découvertes par des patrouilleurs de la Sûreté du Québec. On ne connaît pas pour l’instant l’arme utilisée mais la SQ confirme qu’il ne s’agissait pas d’une arme à feu.
La tragédie est survenue alors que la mère des jeunes victimes, Claudia Morin, était en voyage au Mexique avec des amies et que leur père, Francis Fillion, travaillait sur la ferme familiale. Mme Morin est rapidement revenue au pays rejoindre son conjoint et ses proches. Le couple a deux autres fillettes de 3 et 5 ans, qui se trouvaient chez leur grand-mère paternelle au moment du drame.
Fort dans l’adversité
Le grand-père paternel de Juliette et Laurence, Jean-Luc Fillion a été mis au fait des événements alors que lui et son fils se trouvaient sur la ferme laitière familiale. La tragédie étant hautement médiatisée, il n’a pas été simple pour cette famille de vivre leur peine dans l’intimité. «Ce n’était pas facile pour le père des petites filles de voir cette affaire-là dans le journal le samedi matin!», transmet celui qui occupe également la fonction de maire de Saint-Romain. Demeurant fort dans l’adversité, il s’est assuré que les parents endeuillés, qui demeurent dans la propriété voisine, ne soient pas importunés par la meute de journalistes. Radio et télévision sont demeurés fermés, la peine étant plutôt partagée avec les nombreux amis et connaissances venus apporter leur réconfort. «Nous avons eu beaucoup d’appels et de visites de gens qui nous soutiennent, beaucoup de solidarité», apprécie Jean-Luc Fillion, mentionnant également la collaboration de la Sûreté du Québec, qui s’est notamment chargé de rapatrier la mère des enfants via un vol prioritaire.
Le syndrome du pupitre vide
Une équipe d’intervenants de la Commission scolaire des Hauts-Cantons était présente lundi à l’école des Sommets de Saint-Sébastien, l’institution d’enseignement fréquenté par les deux fillettes. Dès le début de la journée, un de ces professionnels était présent dans chacune des trois classes de l’établissement, permettant aux enfants de s’exprimer s’ils en manifestaient le désir.
Forte en émotions cette première journée vécue en l’absence des deux disparues. Le vide créé dans l’établissement qui compte moins d’une cinquantaine d’écoliers est manifeste. «Il y a beaucoup de tristesse, de colère, d’incompréhension. Pour les enfants, c’est le syndrome du pupitre vide. Des travaux scolaires, des projets d’arts plastiques qui ne seront jamais terminés… Cette tragédie touche tout le monde ici, les membres du personnel comme les élèves», transmet Marcel Boulanger, directeur de l’école des Sommets. Connaissant personnellement les deux fillettes qui évoluaient notamment au sein du Club de patinage artistique de Saint-Sébastien, il les décrit comme des élèves «intelligentes, dynamiques, souriantes et serviables. Ce sont deux petits anges qui nous ont quittés.»
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