Actualités
Culture
Sports
À la manifestation!
Un début de «printemps méganticois»? Il y avait bien un retour des carrés rouges et des casseroles, dimanche, à la manifestation. Et des agents de Garda déguisés en Warriors avec leur cagoule, mais la température à «– trop frette» ne favorise pas encore les gros rassemblements populaires pour défendre des causes. Ni la venue des Femen! Au plus 200 personnes, mais l’objectif est tout de même atteint pour Richard Poirier qui voulait démontrer aux autorités municipales le ras-le-bol des citoyens, surtout de Fatima, face à un entêtement évident de ne pas accorder le moindre accès au pont Agnès, ne serait-ce que pour les piétons. Et c’est tout ce qu’il demandait, Richard. Pas grand chose, en fait. Un accommodement plus que raisonnable, pour éviter d’empirer le désarroi qui s’est emparé de beaucoup de monde.
Dans la chanson La manifestation des Cowboys Fringants, il y a ce couplet : «J’en suis v’nu à’conclusion que ça va prendre ben du soleil sinon c’est pas d’main la veille qu’on va faire la révolution.»
Pour empêcher la révolte de prendre de l’ampleur, les élus auraient pu prendre acte de la demande et montrer un peu de sympathie envers ceux pour qui le 6 juillet n’en finit plus de finir! Le grand dérangement n’est pas uniquement le fait des commerçants et des résidants d’un centre-ville en ruine. Il est le lot quotidien de ceux qui ont à traverser au quotidien des deux côtés de la rivière, souvent plusieurs fois.
On leur dit: «Patience!». On leur demande d’attendre sagement le nouveau pont, dont la venue n’en finit plus d’être retardée. On leur demande de faire confiance aux élus et d’accepter leur sort, puisqu’il y a pire! Fatima est devenu un prolongement de Frontenac! Rien de plus et rien de moins! Parce qu’il faut passer par Frontenac pour aller en ville, alors que le pont, de toute évidence, est «traversable»! La preuve, tous les camions qui l’ont emprunté cet été et cet automne, quand les travaux de nettoyage étaient en cours. Aucun conseiller municipal sur place, dimanche. Ils auraient pu aller au-devant des critiques et tenter de calmer l’exaspération.
Le nouvel argument de la Ville, selon une annonce publicitaire réservée à la toute dernière minute avant de boucler l’édition de la semaine dernière: «Des travaux d’excavation de sols contaminés devront être réalisés autour et sous la culée du pont. Ces travaux sont très complexes, car le pont est supporté par la culée. Ces travaux sont majeurs.» J’avoue mon ignorance dans le domaine des infrastructures, mais je me dis que si la culée du pont a été affectée, ça n’a pas dû être jo-jo pour le barrage de la Chaudière, à quelques mètres de distance. La crainte des actes de vandalisme et de pillage dans un centre-ville fantôme ne tient pas beaucoup la route. La surveillance est constante, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les gardiens veillent au grain. Ils n’ont pas tous le sens du service aux citoyens, mais bon! Ce dimanche-là, une manifestante l’a appris à ses dépens. Plutôt bête, le monsieur cagoulé à qui elle demandait tout bonnement pourquoi ce serait si dangereux pour elle si elle empruntait le pont, comme le font ceux qui ont leur carte «privilège».
La concession d’un passage pour piétons vers le centre sportif aurait permis de faire baisser la pression dans la marmite. Surtout que le nouveau pont n’est pas attendu avant septembre.
L’impatience est palpable. La tension, à trancher au couteau. C’est un peu ce qu’entend partager Richard à son député, Ghislain Bolduc, avec qui il a pris rendez-vous, lundi. Et plus tard, avec d’autres candidats pressentis avant les élections qui s’en viennent à grand pas. Peut-être France Bonsant pour le PQ. C’est du moins son vœu à elle, l’ex-bloquiste, de porter les couleurs du gouvernement au pouvoir.
Richard se cherche des alliés politiques, à défaut d’être entendu. Il voulait parler au gouvernement, mais, chez Services Québec, on l’a référé à son député. Le message est clair: il ne se trouvera pas d’alliés ni à l’hôtel de ville ni à Québec. L’expression «prendre son mal en patience» est tout indiquée!
«À la manifestation! C’est vrai qu’on a rien changé», dit encore la chanson. Certains amis facebook l’avaient prédit sur les réseaux sociaux. Mais, ceux et celles qui ont marché, dimanche, ont donné le signal à d’autres manifestations qui ne manqueront de suivre, avec peut-être de plus grosses foules, puisque le pont Agnès est devenu un symbole de lutte pour ces citoyens, de plus en plus nombreux, qui considèrent qu’ils se font carrément niaiser! Retard par-dessus retard! Retard dans les condos commerciaux, retard dans les paiements aux entreprises déplacées, retard dans tout, avec pour seul mot d’ordre à la population: patience!
À la manifestation… «ça s’déroulait pacifiquement sans trop écorcher le système et on scandait de beaux slogans», style «Droit de passage», «Accès au pont». Qui peut dire qu’aux prochains rassemblements populaires, les manifestants se résigneront à s’arrêter à la ligne d’arrêt?
À lire aussi
-
Sports Biathlon
Biathlon Estrie accueille l’est du Canada et des États-Unis
-
Sports Hockey
Le Sauro glisse au classement
-
Actualités
Tout perdre avant Noël
-
Actualités Politique
Atteint d’un cancer, Luc Berthold s’absente de la scène politique mais sera de la prochaine campagne
-
Actualités
Rémi Tremblay, journaliste de proximité
0 commentaire
- Biathlon Estrie accueille l’est du Canada et des États-Unis
- Le Sauro glisse au classement
- Encore une année très active en construction
- Incendie rue Bécigneul
- Frétillant et agile
- Tout perdre avant Noël
- Atteint d’un cancer, Luc Berthold s’absente de la scène politique mais sera de la prochaine campagne
-
Lumineuse réflexion
13 janvier 2025
-
Prévenir et sauver des vies
12 décembre 2024
-
Québec ne mandatera pas de BAPE
11 décembre 2024
{text}