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Québec solidaire est aussi le parti des régions, affirme Françoise David
«On pense encore que les partis de gauche veulent tout centraliser. Ça, c’était au 20e siècle. Maintenant nous sommes au 21e siècle et c’est tout à fait le contraire. Un gouvernement solidaire décentraliserait les pouvoirs vers les régions et les municipalités et leur attribuerait l’argent qui leur donnerait les moyens d’agir. Quand les pouvoirs sont le plus près possible des gens, on ne peut pas se tromper.» De passage au CÉCLM mardi, la porte-parole de Québec solidaire Françoise David, s’est employée à défendre les valeurs régionales de son parti, qu’on associe la plupart du temps au contexte urbain montréalais.
«Les instances territoriales comme les MRC ne sont que de simples entités administratives et les municipalités n’ont pas les moyens de leurs ambitions», déplore Mme David. En plus du transfert des pouvoirs et ressources financières vers les régions, Québec solidaire prône un réaménagement global des lieux de décision vers la base, notamment par la mise en place des mécanismes de démocratie directe. Elle cite en exemple l’instauration d’un budget participatif à l’intérieur du budget municipal. «Mis à part les dépenses incompressibles, comme les salaires, les citoyens participeraient à l’élaboration du budget en ce qui concerne la portion accordée à l’environnement, la réfection des routes, l’aménagement ou non de pistes cyclables…»
En entrevue avec l’Écho à la suite de son point de presse, Françoise David s’est dite consciente que QS est encore considéré un parti urbain. «Pourtant notre programme s’adresse à l’ensemble du Québec. En éducation, on prévoit l’embauche de 1000 professionnels non enseignants. On ne mettra pas tout ça à Montréal! Je sais que les gens pensent ça et, en même temps je leur dis : élisez-nous en région! C’est la poule ou l’œuf. Si on a des députés en région on va être mieux en mesure de transmettre un message de région», considère-t-elle, précisant que QS compte 75 associations à travers la province, dont 24 à Montréal. «Ce qui signifie que la majorité de nos membres viennent de l’extérieur de la région montréalaise. Et je peux vous dire que c’est pesant dans les congrès. Quand il est question de mines, de forêts, les membres qui vivent dans les régions concernées savent de quoi ils parlent. Et on les écoute. Ce sont eux les experts, pas nous.»
Âgé de 25 ans et membre de Québec solidaire depuis sa création en 2006, le candidat dans Mégantic, Ludovick Nadeau, affirme que, de plus en plus, des gens de tous âges et tous milieux manifestent de l’intérêt à l’endroit des valeurs de Québec solidaire. Mais la plupart proviennent du groupe des 18-35 ans. «Le respect de l’environnement, pour eux c’est normal. Je pense que beaucoup de jeunes sont prêts à voir le développement économique du Québec autrement, plus respectueux de l’environnement, de l’agriculture. Plein de nouveaux modèles existent déjà à petite échelle. On pourrait les multiplier, ça ferait un Québec qui serait vert, respirable, habitable et prospère aussi. Parce que notre plan en est un de prospérité: 180 000 emplois en cinq ans», transmet Françoise David.
La tragédie de Lac-Mégantic et l’imminent retour des matières dangereuses sur les rails du centre-ville sont des exemples criants de la dépendance au pétrole, en même temps que l’augmentation constante de la quantité transportée, sans compter tous les autres produits chimiques et explosifs. «Un gouvernement solidaire contrôle son transport ferroviaire avec de moins en moins de pétrole dedans. Je sais qu’on s’attaque à quelque chose d’immense. On veut que les compagnies fassent d’autres choses: du transport en commun, des trains légers sur rails, des métros, des autobus, des vans; que dans 15 ou 20 ans, tout ça soit électrifié. Il faut commencer dès maintenant. D’ici là, il y a des règles de sécurités très claires à établir en matière de transport ferroviaire, des trajets qui peuvent être permis et des trajets qui peuvent être défendus. Un gouvernement, ça met ses culottes! Évidemment pour qu’on puisse légiférer en matière de transport ferroviaire (de juridiction fédérale), c’est plus facile si on est un pays.»
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