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La Ville de Lac-Mégantic passe en mode «exigences»
L’adjointe à la direction générale, Marie-Claude Arguin, accompagnait la mairesse Colette Roy Laroche au point de presse de mardi après-midi, au CSM.
Transports Canada, autant que MMA, échoue lamentablement à l’examen du rapport d’enquête du Bureau de la sécurité des transports sur la tragédie de Lac-Mégantic et, aux yeux de la mairesse Colette Roy Laroche, seuls un changement de culture en profondeur et un réel resserrement des règles régissant le transport ferroviaire de matières dangereuses au pays pourraient permettre à l’organisme fédéral d’obtenir la note de passage et rassurer la population.
C’est une femme déterminée qui s’est présentée devant les journalistes, mardi après-midi, au Centre sportif Mégantic, quelques heures après que les responsables du BST aient fait connaître leurs conclusions de l’enquête.
Pour une rare fois depuis la tragédie, la mairesse Roy Laroche a exprimé des exigences à l’endroit du gouvernement fédéral qui sort écorché au terme de 13 mois d’enquête. Elle exhorte Transports Canada de ne pas céder au chantage des compagnies.
«Depuis le déraillement, nous répétons que nous désirons que le transport ferroviaire des matières dangereuses ne se fasse pas au détriment de la sécurité de la population. Nous sommes rendus à l’étape d’exiger des changements. Nous exigeons une réglementation adéquate, une meilleure surveillance et un suivi rigoureux des mesures de sécurité pour les gens de Lac-Mégantic, pour tous les Québécois et tous les Canadiens. Nous voulons être en sécurité chez nous», a-t-elle livré, en présence de quelques conseillers et de citoyens qui étaient les bienvenus dans la salle, y compris des proches des victimes.
En plus d’exiger des réponses rapides de Transports Canada au rapport de plus de 200 pages qui décèle d’importantes lacunes dans la surveillance et le suivi de l’organisme fédéral, Colette Roy Laroche fait la leçon aux compagnies ferroviaires. «Il faut se donner les moyens d’assurer la sécurité des citoyens.
Nous désirons que les autorités des compagnies ferroviaires canadiennes se donnent les outils pour appliquer les lois de façon efficace et rigoureuse et fassent en sorte qu’une telle catastrophe ne se reproduise jamais.»
Les élus de la Ville continuent d’exiger une voie de contournement ferroviaire, «une mesure de sécurité élémentaire pour la communauté méganticoise», répète la mairesse.
«De façon légale, la municipalité n’a aucun pouvoir sur la circulation du type de matière sur son territoire. Cependant, ce que nous comptons faire c’est, avec la compagnie actuelle, qu’elle prenne toutes les mesures nécessaires pour éviter tout accident. Nous réclamons que les compagnies nous considèrent comme des partenaires et nous écoutent.»
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