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Le député de Mégantic à la garderie
Le député Ghislain Bolduc lors de sa visite en milieu familial, en compagnie de l’éducatrice Julie Héon.
Appelé à côtoyer la réalité du métier d’éducatrice, le député Ghislain Bolduc a passé l’avant-midi du 30 mai auprès des tout-petits, tant en installation qu’en milieu familial. Son verdict: le quotidien est bien différent du cadre législatif.
Cette expérience de terrain, menée dans le cadre de la Semaine québécoise des services éducatifs en CPE et en milieu familial, répondait à une invitation de Mireille Chabot, directrice générale par intérim du CPE Sous les Étoiles. «L’objectif était de mieux faire connaître le métier d’éducatrice et de témoigner de la qualité des services de nos milieux, en dépit des coupures dans les CPE», explique-t-elle.
L’«éducateur d’un jour» a d’abord passé la matinée au CPE La Petite Bottine de Lac-Drolet, où il a pu vivre l’arrivée des tout -petits à compter de 7h15. «À l’ouverture, tous les groupes d’âge sont mélangés. Les plus grands sont plus autonomes; il faut leur donner des activités de leur âge tout en suivant les petits de près. Ce n’est pas évident», a pu constater M. Bolduc, plus habitué aux visites officielles d’installations.
«Il y a une différence très appréciable entre le modèle théorique et la pratique. Il faut notamment composer avec les familles reconstituées, savoir qui va chercher l’enfant tel jour, c’est toute une mécanique... J’ai aussi appris que le CPE est aussi utilisé comme point d’échange lorsque les parents ne peuvent se voir», confie le député de Mégantic, particulièrement impressionné par les thématiques qui se renouvellent aux deux semaines pour les plus vieux.
En entrevue avec l’Écho alors qu’il se trouvait en milieu familial, chez l’éducatrice Julie Héon à Nantes, Ghislain Bolduc a par ailleurs pu voir l’interaction entre les tout-petits et le défi que représente l’organisation d’une journée avec une clientèle multiâge. «L’éducatrice doit s’ajuster à chaque enfant, selon son niveau et sa personnalité. Ça prend beaucoup d’organisation!»
À la lumière de cette expérience, Ghislain Bolduc est d’avis que le projet de loi cadre sur l’Éducation devra tenir compte de l’expertise des CPE auprès des enfants d’âge préscolaire. «Il est question d’implanter la maternelle pour les 4 ans. Le lien affectif est important pour un enfant de 4 ans et on a déjà une structure pour le desservir. Si on les sort des garderies, plusieurs vont être obligées de fermer, surtout en milieu rural, où la clientèle est moins nombreuse.»
Selon le député, il importe d’être davantage flexible afin de tenir compte de la réalité des petits milieux. « Les nouveaux ajustements de budgets créent des problèmes dans les petits CPE. Par exemple, les heures de cuisines sont comptées en fonction du nombre d’enfants présents. C’est un peu ridicule. Les milieux ruraux sont pénalisés en raison de leur faible clientèle; on se retrouve en quelque sorte avec un système de garderie à deux vitesses.»
Conclusion de l’avant-midi du 30 mai? «Ça fait voir la perspective de l’opération fonctionnelle sous un angle différent. Ça va demander à la future politique un encadrement plus flexible pour répondre à la réalité du milieu rural et à d’autres réalités, comme celle des parents qui travaillent à temps partiel. Il faut que chacun y trouve son compte.»
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