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Lumière au jaune!
Bientôt plus qu’une question de jours, l’autobus jaune de la rentrée scolaire sera stationné en permanence dans la cour du Carrefour Lac Mégantic. Le signal d’un important branle-bas, déjà largement commencé, pour l’ensemble des parents des enfants qui fréquentent les écoles primaires et secondaire du territoire. Une clientèle en légère hausse, selon les chiffres fournis par la commission scolaire, mais quand même un élément rassurant démontrant que ce n’est pas tout le monde qui a quitté vers des cieux meilleurs au cours de ces vacances toujours trop courtes, durant un bel été qui est passé beaucoup trop vite!
Le retour à la routine, à l’anxiété des premiers jours de classe, à la peur de ne pas être à la hauteur, à la méfiance! Dans le souvenir des têtes grises, pourtant, les plus belles années de leur vie!
Je suis tombé l’autre jour sur une photo jaunie de pure beauté, en noir et blanc. Août 1945! Dans un paysage dévasté par la bombe atomique larguée au-dessus d’Hiroshima, à travers les décombres, un professeur se tenant debout bien droit dans son costume de chef d’orchestre face à une vingtaine d’élèves, garçons et filles à l’air hagard, assis à des pupitres dépouillés de tous livres et cahiers. Ces mots en légende: «résilience japonaise!»
Ici, on a un peu vécu ça, ce qu’ils ont appelé la résilience, ou la résignation, si vous aimez mieux. Pas grave la confusion entre le discours positif et l’autre plus négatif, c’est maintenant loin derrière. Pas si loin, trois ans en fait!
Qu’est-ce qui perturbera la rentrée cette année, à part la traditionnelle course folle aux achats d’articles scolaires, ici ou ailleurs? Peut-être un Maxi fermé! Le repaire des élèves de Montignac sur l’heure du midi. Une question de semaines encore, ce trou dans l’offre commerciale locale, mais ça ajoute aux maux de tête. De grâce, n’en veuillez pas aux employés en grève si vous vous butez à des portes closes. Ils souffrent encore davantage de ce conflit, du fait qu’en plus d’avoir renoncé temporairement à leur gagne-pain, ils devront eux aussi comme parents tourner toute leur attention sur la satisfaction des besoins des enfants en vue de la rentrée. Et vous savez ce qu’en coûte à des parents pour envoyer les enfants à l’école. Le coût d’inscription à payer à la rentrée, rarement à la baisse, les vêtements neufs, les chaussures neuves, le matériel dernier cri, les lunchs santé… Pour ne pas paraître différent des autres! Partout, la course aux rabais! Maudite chance que les tablettes iPad ne sont pas obligatoires comme à l’école Le Sommet de Charlesbourg où les parents hurlent à l’injustice, à l’illégalité! Depuis deux ans que la mesure avait été annoncée et pourtant… C’est fou comme le temps passe vite !
Un iPhone pour la chasse aux PokemonGo, ça passe, mais un iPad pour l’apprentissage scolaire, on émet des doutes. Trop cher! Argument populaire très légitime, surtout que les parents ne sont pas devenus du jour au lendemain des banques à piton pour financer les outils d’éducation.
Petite parenthèse, l’autre jour, m’en revenant du Metro par Papineau, je dois immobiliser l’auto à la sortie du pont de la Solidarité. Une maman canard fait traverser ses deux petits canetons. Respect devant le spectacle naturel que vont pourtant manquer deux chasseurs de Pokemon, quelques pas plus loin, trop concentrés sur l’écran de leur téléphone pointé vers le Musi-Café. Parce qu’il paraît que ce secteur-là est propice à l’apparition des petites bêtes virtuelles. Comme l’église Sainte-Agnès, d’ailleurs. En fait, avant de fermer la parenthèse, les gens viennent maintenant aux abords du trou du centre-ville pas pour faire le plein d’images de la zone sinistrée mais pour chasser le Pokemon à coups de téléphone! Ne voulant pas me mettre à dos ma descendance Pikachu, j’arrête là!
Le monde réel…
Pour les travailleurs en grève, mener en même temps un dur combat pour améliorer leurs conditions salariales demande beaucoup de courage. Certains d’entre eux devront recourir à de l’aide pour traverser la situation difficile, mais quel qu’en soit l’issue, ils pourront retourner à l’ouvrage la tête haute, le moment venu.
Pour la chaine d’alimentation, une négociation parmi d’autres, donc ça prendra le temps que ça prendra! Sur la ligne de piquetage, des femmes en grande majorité qui se battent pour leur dignité, pour leur survie. Aux yeux de l’employeur, les marges de profits sont si maigres dans ce secteur que l’urgence de régler n’est surtout pas un enjeu. On peut faire traîner, c’est l’autre partie qui s’essoufflera bien avant! Tristesse.
Tout n’est pas noir, par contre. On m’a raconté que Maxi, pour sortir la marchandise périssable de ses tablettes, a fait don d’une bonne quantité de fruits et légumes à la banque alimentaire locale. Que la distribution dans différents villages s’est organisée rapidement, pour éviter les pertes. Si le geste a pu aider, tant mieux!
Bon, que souhaiter de plus qu’un règlement rapide, pour que la vie reprenne son cours?
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