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Remise en liberté pour madame M
Madame M a obtenu sa remise en liberté. Mercredi, elle quittait la prison Leclerc de Laval pour Lac-Mégantic, où elle pourra demeurer avec ses filles en attente du dénouement judiciaire auquel elle fait face. Menacée d’extradition en Georgie afin d’y être jugée pour enlèvement d’enfants, elle souhaite toujours l’autorisation d’une procédure d’appel.
C’est ce que communique Sylvie Morin, directrice de la Bouée régionale, Maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Elle rappelle que madame M a ramené ses enfants des États-Unis vers le Canada afin de les protéger d’un père violent.
Cela dit, sa remise en liberté en attente d’un éventuel procès est une très bonne nouvelle, laisse entendre Mme Morin. «Si elle était restée en prison ça aurait été encore plus difficile pour toute la famille.» Elle ajoute que le Regroupement provincial des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, le Réseau canadien des maisons d’hébergement et une association américaine poursuivant la même mission ont été saisis de l’affaire. Des démarches sont également en cours auprès d’un organisme oeuvrant contre la violence conjugale en Georgie.
Dans une lettre transmise à la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, le Regroupement déplore son refus de surseoir à l’extradition de madame M, décision prise le 2 août dernier. «Nous espérions que vous pourriez tenir compte de la violence conjugale vécue par madame M, de même que les violences directes que ses enfants ont vécues». Des enfants, poursuit la missive datée du 12 août, qui refusent de retourner avec leur père. «La crainte de leur père et le refus de vivre à nouveau avec lui ont été causés par son propre comportement de violence et de négligence, pas par la tentative de madame de les protéger.»
«Nous sommes inquiètes de constater que la ministre de la Justice d’un gouvernement qui se dit foncièrement préoccupée par la violence exercée envers les femmes et les filles reprenne à son compte des analyses que nous voyons trop souvent dans les tribunaux de première instance en droit de la famille. En effet, encore aujourd’hui, de nombreux avocats déconseillent aux femmes de parler de la violence vécue pendant leur union. Et, même lorsqu’ils en sont informés, de trop nombreux juges continuent d’octroyer des droits de garde et d’accès à des pères violents. Et cela, malgré toutes les études sur l’impact de la violence conjugale sur les enfants qui y sont exposés et sur la poursuite de la violence après la séparation. Cela va totalement à l’encontre des intérêts de ces enfants qui restent ainsi pris dans le cycle de la violence parce qu’ils n’ont pu compter sur la protection de nos institutions», indique la lettre signée par la présidente du Regroupement, Sylvie Langlais. «Si l’analyse juridique de la situation était importante, une analyse du problème de la violence conjugale et familiale présente dans cette famille aurait été nécessaire pour formuler une opinion qui tienne compte de l’ensemble du dossier. Nous sommes tout à fait disposées à vous rencontrer pour discuter de cette problématique. Et nous sommes convaincues que nos collègues du reste du Canadapourraient également témoigner des difficultés vécues par les mères et les enfants qui subissent cette violence et qui cherchent protection», conclut le document transmis en copie conforme à la ministre fédérale de la Condition féminine, Patricia A. Hadju.
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