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Le tapis rouge pour Logi-Bel

Le centre de transbordement de Logi-Bel, dans le parc industriel de Lac-Mégantic, servira bientôt de modèle copier-coller pour la Beauce et Thetford Mines.
La Ville de Lac-Mégantic et Aecom ont beau continuer de faire la sourde oreille aux informations pratiques que pourrait fournir l’entreprise Logi-Bel dans le dossier de la future voie de contournement ferroviaire, voilà que les MRC de la Nouvelle-Beauce et des Appalaches annoncent qu’elles déroulent le tapis rouge à son président, Béland Audet, pour qu’il transporte à Sainte-Marie et à Thetford Mines le même modèle d’affaires qu’il a implanté dans le parc industriel de Lac-Mégantic il y a déjà 12 ans, pour des prévisions de volumes largement supérieures.
Le service de logistique du transport pour les entreprises manufacturières développé à Lac-Mégantic pourrait, dans un premier temps, dès 2018, compter sur un jumeau, aux abords de la voie ferrée reliant Charny à la municipalité de Scott, sur le tracé du Québec Central. Puis, dans un horizon 2021-2022, asseoir les assises d’un troisième centre de transbordement logistique à Thetford Mines, en lien avec la possible remise en service du chemin de fer entre Vallée Jonction et Thetford Mines sur l’emprise appartenant au gouvernement du Québec.
C’est la compagnie Chemin de fer Sartigan qui a contacté Béland Audet pour l’inviter à se joindre à des partenaires d’affaires de Beauce. Une étude réalisée un an plus tard par la firme de service-conseil Développement PME, a donné des résultats suffisamment encourageants pour en arriver avec un projet d’implantation d’une cour de transbordement ferroviaire dans la MRC Nouvelle-Beauce, en concertation avec les élus de la région et les deux paliers de gouvernement, provincial et fédéral.
Au même moment, la MRC des Appalaches, soucieuse d’assurer la croissance des entreprises existantes et une diversification économique à la suite de la fermeture des mines de chrysotile, formait un comité pour demander au gouvernement du Québec de rétablir le service ferroviaire dans la MRC. Là-bas, le retour du train est salué comme une opportunité de diversifier l’offre de transport et d’en réduire le coût pour les usagers.
À Thetford, Logi-Bel jouissait déjà d’une bonne renommée auprès d’un partenaire, Industries Canatal, qui exploite un complexe industriel de six unités de production dédiées à la fabrication de structures d’acier. Plus d’une trentaine d’autres entreprises de la région reconnaissent aujourd’hui les avantages économiques d’avoir un accès local au transport ferroviaire.
Selon Développement PME, Logi-Bel prévoit établir un centre de transbordement à Thetford Mines qui permettrait la réception ou l’expédition de marchandises en train ou en camion, l’entreposage temporaire et les opérations de déchargement et de chargement de wagons ferroviaires ou de camions.
«Ces entreprises utiliseraient le train si la voie ferrée était de nouveau fonctionnelle. Selon les chiffres que présente l’étude, 10 158 wagons par an pourraient transiter sur le tronçon, soit 7 283 wagons entrants et 2 875 sortants», communiquait Christian Tremblay, expert en logistique chez DPME et responsable de l’étude.
On estime que le train peut être jusqu’à 40% moins cher que le camion. «Ces entreprises auraient indéniablement un gain important en termes de compétitivité, ce qui aurait un effet des plus positifs sur leur développement et leur croissance. Plusieurs entreprises ont d’ailleurs mentionné que certains marchés pourraient même s’ouvrir à elles si le coût de transport était réduit», convient le directeur général de DPME, Daniel Voyer.
Le projet compte déjà comme partenaires principaux Développement économique Canada pour les régions du Québec et Économie, Science et Innovation du gouvernement du Québec. Ce qui emballe l’entrepreneur méganticois, aussi président de la Société de développement économique du Granit.
«À Sainte-Marie, on parle d’un investissement de Logi-Bel qui pourrait se chiffrer à plus de 1 million de dollars en infrastructures et en équipements, et autant pour Thetford», n’hésite pas à avancer Béland Audet.
Comme quoi nul n’est prophète en son pays, il s’agit du même homme qui, en mai dernier, devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement siégeant en consultations publiques à Lac-Mégantic sur les options de réaménagement de la voie ferrée traversant le centre-ville avait avoué qu’en aucun moment, au cours des deux premières années d’études menées par la firme Aecom pour le compte de la Ville de Lac-Mégantic, les utilisateurs locaux avaient été appelés à fournir leur avis.
Est-ce que quelqu’un à la Ville ou de chez Aecom l’ont contacté, lui personnellement, après ses révélations à l’audience, qui avaient grandement surpris le commissaire? Non, répond-t-il.
À Lac-Mégantic, son entreprise gère entre 200 et 500 wagons de marchandises par année, ce qui est bien inférieur à son volume d’avant la tragédie.
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