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Ladies Night sème la frénésie, deux fois plutôt qu'une!
Une frénésie sans nom a envahi la Salle Montignac les 17 et 18 mai. Les deux représentations de Ladies Night ont affiché complet et la satisfaction des spectateurs était pour le moins démonstrative. Il faut dire que les protagonistes se sont donnés à fond pour capter l’attention tout au long de chacune des soirées!
L’adaptation du film The full Monty se veut une version québécoise, se déroulant dans une petite ville québécoise dévitalisée en raison de la fermeture d’une usine constituant le gagne-pain de plusieurs familles de l’endroit. Un an et demi après les mises à pied, cinq travailleurs se retrouvent toujours devant rien… puis émerge l’idée de Sylvain (Guillaume Lemay-Thivierge), à l’effet de monter un spectacle digne des danseurs érotiques professionnels. Heu non, lui répondent ses comparses Normand (François Chénier), Benoît (Luc Senay), Fred (Frédéric Pierre) et Marcel Leboeuf (Gérald).
Toujours est-il que Sylvain parviendra à convaincre ses copains de faire ce saut sans filet et même d’obtenir les services de Glenda (Sylvie Boucher), pour faire d’eux des danseurs sexy. Glenda, une experte à la matière mais qui travaille habituellement avec des adonis… Ce qui n’est pas exactement le cas des principaux intéressés qui, au demeurant, manquent énormément de fini dans leur conversation…
La préparation du spectacle Les hommes de votre vie, sert de fil conducteur à une série de blagues, souvent salaces, qui ont chaque fois transporté la salle dans un écroulement de rires. Des rires également provoqués par toutes les mimiques et gestuelles des apprentis danseurs nus, le langage corporel étant omniprésent dans cette dynamique mise en scène de Denis Bouchard.
On s’attache aisément aux personnages, tous affublés d’une imperfection exacerbée, au service
de la comédie. Sylvain -faux blond dont l’habillement et la coupe de cheveux semblent tout droit sortis des années quatre-vingt- qui se pense bon et croit (à tort) avoir un bon parler. Normand, très motivé à danser mais qui doit travailler sa masculinité. Benoît, dont les expressions faciales et l’allure d’ours mal léché valent à elles seules le déplacement. Fred, visiblement fier de son instrument, qui collectionne les conquêtes et les pensions alimentaires. Puis Gérald, qui aimerait bien conserver l’anonymat pour cette prestation, qui ne manquera pas d’attirer ses ex-collègues de travail en plus de la totalité des femmes de l’endroit. Une mission impossible, on s’en doute bien. Il faut dire que Glenda a justement choisi de miser sur le fait que ces gars n’ont rien d’extraordinaire et compris qu’exploiter leur côté ridicule lui rapporterait gros.
Cette soirée où un rire n’attend pas l’autre atteint son point culminant avec le spectacle proprement dit, où le divertissement détrône résolument l’érotisme.
Ce spectacle présenté par le Comité culturel Mégantic a réalisé un exploit rarissime. Celui de remplir la Salle Montignac deux soirs de suite, ce qui ne s’était pas vu depuis le passage du défunt Groupe Sanguin, à la fin des années quatre-vingt.
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