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Dans l'temps d’Guy Dostie ça s’passait ainsi
C’est un voyage dans le temps revisité à la sauce Guy Dostie qui a été proposé aux 230 spectateurs répartis sur trois soirs, les 10, 11 et 12 septembre, sur la Scène Desjardins de la Salle Montignac. Son spectacle, Né à Lac-Mégantic en 1952, lançait du même coup la nouvelle saison du Comité culturel Mégantic.
Des «souvenirs» de sa naissance jusqu’à son entrée au Cégep, en passant par une enfance fortement marquée par la ferveur religieuse de l’époque, une adolescence aux cheveux trop long passant malgré lui sous les ciseaux d’un barbier spécialisé en coupe militaire, des moments imagés au cours classique, «à la pool room», au Centre Mgr Bonin et à la salle paroissiale, un réveil aux souvenirs flous dans le bain de l’appartement familial… Fin conteur et «agrémenteur», Guy Dostie a tenu son public en haleine durant plus de deux heures.
Un tour de force que d’apprendre ce texte de 85 pages par cœur, rédigé au gré de sa mémoire, dont les souvenirs sont parfois amplifiés, parfois empruntés ou carrément inventés. Mais qu’importe la vérité quand le récit est autant coloré!
Entre les nombreux segments anecdotiques, la voix d’un comparse Clouspine, René-Paul Lacombe, sous forme de questions ponctuant les transitions. Également de la famille clouspinienne, Nathalie Michaud assurait la mise en scène. Comme décor, la projection du magasin de son père en toile de fond, édifice de la rue Laval abritant également la demeure familiale. Aux quelques éléments d’époque disposés sur scène, s’ajoutait une photographie de ses parents, auxquels il fait plusieurs fois allusion. Des instants musicaux étaient par ailleurs assurés par Gabrièle Dostie-Poirier, nièce de Guy et bassoniste pour l’Orchestre métropolitain, et le trompettiste Benjamin Raymond, interprétant une composition de Marguerite Raymond, la fille de ce dernier.
Coup de cœur pour les références sur la rigueur religieuse d’antan, strictement imposée par la mère du protagoniste, qu’on imagine d’une sévérité sans nom… pour finalement découvrir sa fibre à la fois sensible et protectrice. Un bel hommage de tendresse que livre Guy Dostie à l’endroit de celle «qui n’aurait jamais laissé un train sans surveillance en haut d’une pente.»
Compte tenu des normes de distanciation actuelle, l’assistance au premier spectacle de la nouvelle saison du Comité culturel Mégantic s’est révélée à la hauteur des attentes de son directeur artistique Pierre Paquet. «Et la satisfaction était grande à la sortie de la salle!», ajoute-il.
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