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L’action communautaire autonome: par et pour le milieu
La Journée nationale de l’action communautaire autonome a été soulignée le 23 octobre par des portes ouvertes dans quatre organismes locaux. L’occasion de rappeler à quel point leur autonomie contribue à répondre aux réels besoins de leur clientèle.
«Être autonome, ça signifie qu’on est libre de déterminer quels moyens, quels chemins on va prendre en lien avec notre mission, et de poser les actions nécessaires en fonction des demandes des parents qui fréquentent la ressource. Ça nous permet de répondre à des besoins plus précis», partage Cindy-Ann Lacroix, directrice de la Maison de la famille du Granit. Intervenante de milieu au sein de ce même organisme, Eva Gagnon n’y voit aussi que des avantages. «Je trouve ça motivant et extrêmement riche; lorsqu’un parent a des questions sur un sujet, cette autonomie fait en sorte qu’on est capable de rebondir et d’organiser un atelier là-dessus», fait-elle valoir, citant en exemple un atelier sur le vécu d’une famille d’accueil ou encore sur l’adolescence.
«Quand on monte notre calendrier d’activités, ce sont les membres qui décident ce qu’ils veulent. On tient aussi des cafés-rencontres où ils viennent nommer ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas, ce qu’ils aimeraient changer. Nous avons également un groupe d’entraide où la thématique change chaque semaine, selon les idées formulées. Ça fait une énorme différence», transmet Eric Carrière, intervenant à l’Ensoleillée, ressource communautaire en santé mentale. La création d’un groupe d’achat, par exemple, fait partie des initiatives proposées par les usagers.
À la maison de jeunes Points jeunesse du Granit, l’intervenant Steven Guay considère qu’en étant autonome, l’organisme est mieux en mesure d’être attrayant pour les adolescents. «Sans ça, on aurait des mandats à remplir qui ne répondraient pas nécessairement aux besoins des jeunes. Toutes les activités qui se déroulent ici sont basées sur leurs demandes. Quand on regarde le calendrier d’octobre, la cueillette de citrouilles et de pommes, le Salon du Livre, la semaine d’Halloween démentielle… ça vient d’eux. Les Jeux vidéos, les instruments de musique, la table de ping pong, tout ce qui est ici répond à des besoins exprimés par les jeunes. C’est plaisant d’avoir carte blanche. Cette liberté est un privilège.»
Aux Soupapes de la Bonne Humeur, la directrice Renée-Claude Drouin se réjouit de pouvoir être libre d’offrir tout ce qui contribue au développement et à l’épanouissement des personnes vivant avec un handicap. «Par exemple, les plateaux de travail ont été créés en ce sens. Aujourd’hui, on sent moins cette nécessité de travailler pour dire tu fais partie de la communauté», soulève-t-elle, voyant d’autres opportunités à explorer. Le spectacle de danse contemporaine Les Dauphins et les Licornes, présenté le 20 octobre dans le cadre du 50e anniversaire des Soupapes, qui comptait sur l’apport d’artistes de la diversité, ouvre grand la porte à cette avenue. «Ça démontre que le culturel peut aussi être un outil pour permettre à ceux et celles qui fréquentent le Soupapes de s’épanouir, de vivre socialement»
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