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Vincent Beaudoin: passion musique

Vincent Beaudoin aux commandes de son studio, à créer. (Richard Vigneault)
Dès son plus jeune âge, il rêvait de devenir pilote d’avion mais une force en lui l’a conduit directement à sa passion qu’est la musique. Vincent Beaudoin, l’artiste, est tatoué profondément de l’esprit musical.
Son avenir de pilote d’avion a vite pris du plomb dans l’aile. En première secondaire, son professeur lui fait remarquer qu’il n’est pas très bon en mathématique. «C’est là que j’ai compris et accepté que je ne pouvais pas réaliser mon rêve de pilote». Pourtant, Vincent était déjà plongé dans l’univers de la musique depuis l’âge de six ans avec le magasin de son père Ligori, à cette époque, sur la rue Laviolette. Sa mère, voyant le potentiel mais surtout le talent de son garçon, lui a fait suivre des cours de piano, son instrument favori, avec Sœur Julianna et Louise Durand. Avec le temps, il constate que son talent naturel prend toujours le dessus.
Les années passent, Vincent arrive au cégep à Drummondville; il avait été attiré par une publicité qui disait qu’une formation de musique rock, jazz et studio d’enregistrement était offerte. Ses yeux brillent et il s’y inscrit sans tarder. Cependant, l’école l’oblige à suivre les cours de base, deux ans de classique. Autodidacte, il lui arrive de ne pas aller à tous ces cours mais il est vu comme un bon élève, pas déplaisant mais selon lui, très attachant (rires). Il réussit quand même à se faire jeter dehors de l’école à trois reprises; il appréciait beaucoup l’école buissonnière. «Le cégep m’a apporté beaucoup de contacts. J’ai rencontré de bons musiciens et c’est comme ça qu’on a formé un groupe appelé W, un bon band, et les choses ont continué à évoluer avec les années».
Puis arrive la période du «studio» et Vincent adore ça. Il réalise de la musique de publicité et partant de là, il s’oriente dans ce créneau. Il a 23-24 ans. Son mentor, Denis Aubin, «c’est lui qui m’a donné la piqûre de produire moi-même mes affaires. À l’époque, l’équipement coûtait très cher, alors qu’aujourd’hui pour moins de 5000$ tu es assez bien équipé. Il suffit d’un bon ordinateur et il n’y a pas de limites».
D’ailleurs, lui revient en mémoire un fait marquant, la réception au magasin de son père d’un appareil enregistreur quatre tracks. «Quand j’ai vu ça, je capotais. Aujourd’hui avec un ordinateur c’est écoeurant tout ce qu’on fait!», s’exclame-t-il.
Aujourd’hui, Vincent Beaudoin fait presque inclusivement du studio, et à l’occasion, avec le band Soul Station, il fait du direct. Étonnamment, Vincent déteste l’appellation jazz. Pourquoi? «Le jazz, explique-t-il, c’est la caverne d’Ali Baba, c’est un terme large, jazz veut dire, sortir des sentiers battus, improviser, à l’époque, oui on était plus jazz-fusion de type Uzeb». Selon lui, le jazz qu’on connait, c’est un espère de «délire d’intello».
Intelligence artificielle
Un sujet un peu plus sensible pour cet artiste de la musique tatouée sur le cœur, l’intelligence artificielle est déjà présente depuis bien des années dans l’espace musical. «Avec l’IA tout va se faire artificiellement. D’ailleurs, je suis en train de redéfinir le terme, par l’IB, soit l’intelligence biologique, ça veut simplement dire que je fais tout par moi-même, sans aucune aide artificielle. Je suis contre cette nouvelle mode, ce sera néfaste pour les arts en général. Ce sera de plus en plus difficile, c’est nocif. On est en train de devenir crétin», affirme-t-il avec conviction.
«La musique va toujours me procurer un bénéfice, la musique est un véhicule d’émotions, je peux toujours aller à mon piano et composer en rapport avec mon état d’âme, pis ça, c’est la meilleure des thérapies. Je ne peux pas concevoir ma vie, sans musique», conclut Vincent Beaudoin.
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