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Activité de sensibilisation au métier de déneigeur pour les écoliers de Nantes

La quinzaine d’élèves ont tous scandé un «Oui!» lorsqu’on leur a demandé si la présentation était intéressante. (Photo Xavier Roy)
Une classe de 1re et 2e année de l’École de la Source, à Nantes, a participé à une activité de sensibilisation du déneigement le 10 avril dernier. L’activité a été organisée pour expliquer les risques et démystifier ce métier important.
L’activité d’une durée de deux heures, animée par le déneigeur Conrad Lachance, a débuté avec des informations sur le métier, le fonctionnement de la déneigeuse et les risques reliés au métier. Les jeunes devaient répondre à plusieurs questions et ont pu toucher les différents matériaux utilisés pour faire fondre la neige.
Les élèves se sont ensuite dirigés à l’hôtel de ville de Nantes où ils ont pu voir le camion de déneigement. Ils sont montés à bord et M. Lachance leur a montré le peu de visibilité près du véhicule. Les jeunes, à la place du conducteur, ont remarqué qu’ils ne voyaient pas les piétons jusqu’à plusieurs mètres devant le véhicule. «Il faut toujours faire attention avec les services de déneigement, car c’est difficile pour nous de bien vous voir», explique le déneigeur. L’activité a été très appréciée des jeunes de 6 à 8 ans. Plusieurs d’entre eux ont utilisé le klaxon ou se sont cachés sous la gratte.
Finalement, les élèves de l’École de la Source ont aussi observé le nouveau modèle de camionnette électrique du ministère des Transports, sur les routes depuis près de deux ans. Une démonstration de feux de détresse a même été réalisée, ce qui a impressionné les jeunes.
Déneigeur depuis 16 ans et père de deux enfants à l’école primaire de Nantes, M. Lachance trouvait important de «sensibiliser et informer les jeunes à la sécurité routière». Il croit aussi «qu’à cet âge-là, ils vont assimiler plus vite, et lorsqu’ils vont voir un camion, ils vont peut-être avertir leurs parents».
Conrad Lachance a aussi décidé de faire cette activité pour son fils, qui était présent à l’activité. «Au-delà de ça, mon fils a des difficultés d’apprentissage. Alors je me dis que ça peut le motiver à continuer et trouver un bon métier plus tard». Il se rappelle lorsqu’il était jeune et «qu’on avait la chance d’avoir des activités comme ça qui nous ouvraient davantage sur ces métiers plus méconnus».
Un travail dénigré
M. Lachance souhaite que ce métier soit mieux valorisé par la population. «Souvent, le métier est dénigré. Les gens pensent qu’on ne travaille pas assez, on est vu comme une bête noire». Il veut rappeler qu’en réalité, «on ne peut pas avoir des camions partout. Il y a un trajet à faire, une vitesse à respecter et plusieurs autres contraintes. Il faut prendre le temps de tout bien faire, alors c’est plus long».
Les déneigeurs sont aussi importants l’hiver que l’été. «Il y a des équipes qui vont faire l’asphalte, d’autres vont contrôler les érosions. En bref, c’est beaucoup de réparation et d’entretien de route qui se fait durant l’été». L’état des routes est donc grandement dépendant des déneigeurs, et ce, 365 jours par année.
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