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Vibrant témoignage à Gerry Boulet
Dan Bigras a fait montre d’authenticité, de générosité et de proximité avec le public le soir du 1er mai. (Photo Claudia Collard)
Le soir du 1er mai à la Salle Montignac, Dan Bigras a fait voyager le public dans le temps et l’espace, à l’époque de sa rencontre avec le regretté Gerry Boulet, qui a lancé sa carrière en plus de devenir un ami précieux. Partenaires dans la fête comme dans la créativité. Un témoignage d’affection rempli d’anecdotes et de splendeurs musicales.
Comme toile de fond, un écran géant où revit Gerry plus grand que nature. Où apparait par moments Dan, qui assure avec ses musiciens la trame sonore du spectacle Cette voix. Le public assiste en quelque sorte à un duo, les voix rauques des deux chanteurs créant l’illusion d’être ensemble, procurant cette sensation indescriptible de vivre un moment unique.
À travers les chansons de Gerry, Dan Bigras raconte la genèse des siennes, combinant des pièces à succès, vraisemblablement connues de la majorité de auditeurs. Le récit imagé de Dan nous transporte dans un autre lieu, à un autre temps, si bien qu’on se croirait dans l’environnement enfumé des années 90, marquant la naissance des pièces Tue-moi, Ange animal et Les trois petits cochons… On revit aussi les Câline de blues, Toujours vivant, Pour une dernière fois… L’émotion procurée est sans fin.
Parlant d’émotion, celle-ci est à son comble avec Le chant de la douleur. Une œuvre majestueuse tirée de l’album Jézabel, réalisé et arrangé par Dan Bigras, à partir de la musique créée par Gerry, la voix de celui-ci (enregistrée peu avant sa mort) et un choeur Gospel montréalais de 50 personnes. Rendant un ultime hommage à ce grand ami qui a su créer l’union improbable entre rock et poésie.
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