Actualités
Clin d'oeil
Culture
Opinion
Sports
Conclusions de l’enquête de la CNESST sur le décès d’un travailleur à Lambton
Les causes de l’accident ayant coûté la vie l’an dernier à un travailleur dans une carrière exploitée par l’entreprise Giroux & Lessard limitée de Lambton viennent d’être rendues publiques par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Dans son rapport d’enquête, la CNESST relate que le 28 août 2024, le travailleur devait transporter des matériaux granulaires au volant d’un tombereau (camion à benne articulée). Le véhicule était d’abord chargé dans la carrière et les matériaux devaient ensuite être transportés vers la zone d’entreposage située au sommet d’un chemin en pente. Le travailleur devait effectuer ce trajet tout au long de sa journée de travail.
Vers 15h30, alors qu’il empruntait le chemin pour redescendre vers la carrière, les freins du tombereau ont cessé de fonctionner. Le véhicule a alors dévalé la pente sur une distance d’environ 90 m avant de percuter le fond d’un fossé situé à droite du chemin. Après l’impact, le véhicule a poursuivi sa course sur une dizaine de mètres avant de s’immobiliser dans la forêt. Les secours ont été appelés sur les lieux, et le travailleur a été transporté à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.
L’enquête a permis à la CNESST de retenir trois causes pour expliquer l’accident. Il a été révélé que le travailleur a perdu le contrôle du tombereau lors de la descente d’un chemin et a subi des blessures dans l’habitacle à la suite de sa déviation dans un fossé, puis dans le boisé. La Commission indique par ailleurs que « la gestion de la santé et de la sécurité du travail en ce qui concerne l’entretien du tombereau était déficiente » et que « la formation du conducteur du tombereau portant sur les spécificités reliées au freinage et à la conduite de ce type de véhicule était insuffisante ».
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit les travaux de concassage de même que le transport de matériaux granulaires. « Pour autoriser la reprise des travaux, l’employeur devait fournir à ses travailleurs du matériel sécuritaire et assurer le maintien de son bon état. L’employeur s’est depuis conformé à ces exigences », transmet David Blouin, responsable des communications CNESST – Direction de la prévention-inspection-Estrie.
Comment éviter un tel accident?
Afin que ses équipements mobiles soient en bon état et sécuritaires pour les travailleurs qui les utilisent, la CNESST mentionne que l’employeur doit d’abord s’assurer d’appliquer le programme d’entretien recommandé par le fabricant.
« Les inspections de début de quart, prévues par la loi, peuvent également permettre de déceler d’éventuels problèmes mécaniques sur un équipement mobile et d’ainsi prévenir les accidents. L’employeur a la responsabilité de s’assurer que ces inspections sont réalisées quotidiennement et que les observations faites par les travailleurs sont consignées dans les fiches prévues à cet effet. Lorsque des problèmes mécaniques pouvant compromettre la sécurité des travailleurs sont détectés, l’employeur doit interdire l’utilisation du véhicule et prendre les mesures nécessaires pour le réparer adéquatement avant d’autoriser de nouveau son utilisation ».
De plus, considérant les caractéristiques générales d’un tombereau et la complexité que sa conduite peut représenter, « l’employeur doit s’assurer que les travailleurs qui utilisent ces véhicules ont les compétences et l’expérience requises pour le faire de manière sécuritaire, en plus de la classe de permis de conduite exigée. Des mécanismes d’encadrement et de supervision doivent également être en place pour accompagner les nouveaux travailleurs ».
Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs et travailleuses. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.
« Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler », fait valoir la CNESST.
Suivis de l’enquête
La CNESST recommande à la SAAQ de réévaluer la classe de permis exigée pour la conduite de ce véhicule-outil puisque son format nécessite des compétences et des connaissances particulières à la conduite d’un véhicule lourd. La Commission transmettra par ailleurs les conclusions de son enquête au Regroupement professionnel des producteurs de granulats, qui fait partie de l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, afin que ses membres en soient informés. Le rapport sera aussi transmis aux associations sectorielles paritaires et aux gestionnaires de mutuelles de prévention.
À lire aussi
-
Culture MusiqueAtmosphère magnétique avec Térez Montcalm
-
ActualitésIrritants et enjeux de sécurité du transport ferroviaire
-
Actualités Sécurité ferroviaireLe porte-parole de la Coalition victime d’intimidation ?
-
Culture LittératureBrigitte Morin rend hommage à la beauté des mots
-
ActualitésL’Épicerie Kios implantée à Audet
0 commentaire
-
Avis de recherche
-
Atmosphère magnétique avec Térez Montcalm
-
Irritants et enjeux de sécurité du transport ferroviaire
-
Le porte-parole de la Coalition victime d’intimidation ?
-
Brigitte Morin rend hommage à la beauté des mots
-
Basketball: Bon début de saison pour le Cadet D4
-
L’Épicerie Kios implantée à Audet
-
Nos chemins politiques
9 décembre 2025
-
Tracé et financement : double questionnement
9 décembre 2025
-
Stratégies politiques vieillottes et mesquines
1 décembre 2025
Pour réagir, Connectez vous

{text}