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ncursion au cœur de la vie réelle des Cubains
À droite, Caroline Therrien lors d’un de ses passages dans un village hors du circuit touristique. Dans une réalité où tous les dons sont les bienvenus.
Destination soleil populaire pour ses plages et ses prix abordables, Cuba est un endroit prisé par les voyageurs en quête de vitamine D. Mais derrière les hôtels tout inclus qui donnent une impression de luxe, se cache la vie réelle des habitants demeurant hors des circuits destinés aux touristes. Vice-présidente de l’OBNL Holguin vie réelle – Corazon de esperaza, la Méganticoise Caroline Therrien y a trouvé sa famille de cœur.
Lors de son voyage en janvier dernier, Caroline a eu un véritable coup de cœur. « C’était extraordinaire ! On est allés à la pêche à la cubaine, avec un garçon de 12 ans qui redonne des poissons aux gens de son village. C’était vraiment à la cubaine, avec une simple branche de bois. On a pu voir comment les mécaniciens travaillent avec les moyens du bord, fait visite d’une fermette et on a déguster un repas au restaurant à prix cubain. Quand tu es hors circuit, il n’y a pas tous les intermédiaires qui haussent les prix. La vraie réalité, c’est que si tu transfères ton argent en pesos, tu as le prix cubain. Mais il faut des contacts, donc les membres de cette équipe de feu, qui négocient pour nous. Cette journée m’a vraiment beaucoup marquée. On est allés dans un village vraiment éloigné, dont la maison n’avait pas de plancher… Lorsque tu leur offre quelque chose, ils le séparent en deux et vont le porter chez le voisin… Rencontrer ces gens, c’est les adopter ; ils restent dans ton cœur pour la vie. Tu vois la différence entre le vrai peuple cubain et les profiteurs, ceux qui sont après toi autour des hôtels, qui revendent tout ce que tu leur donne sur le marché noir ».
Son expérience l’a touchée au point où elle a décidé de faire sa part pour Holguin vie réelle. De retour à Cuba en août dernier, elle n’a pratiquement jamais été à son hôtel, allant plutôt à la rencontre du peuple cubain, dans le secteur Rafael Freyre, une ville de la province de Holguin entourée de nombreux villages où la pauvreté et proportionnelle à l’éloignement. « Certains n’ont même pas d’électricité. L’équipe cubaine sur place se promène dans les villages et cible les gens dans le besoin ». Et les besoins sont si nombreux que les énumérer ici serait fastidieux ; on y manque de tout. Pour en avoir une idée, une des excursions solidaires proposées consiste à accompagner une femme dans un de ses parcours quotidiens pour avoir ramener de l’eau à la maison.
À ceux qui diront que Cubains ne sont pas à plaindre parce que leur gouvernement paie pour tout, Caroline évoque la réalité sur le terrain. « Oui les soins de santé sont gratuits. Mais un Cubain qui demeure dans un village et n’a pas d’auto doit attendre sur le bord du chemin que quelqu’un l’embarque. Une fois à l’hôpital, on découvre ce qu’il a mais on ne peut ni l’opérer par manque de matériel, ni lui fournir de médicaments. Des chirurgies peuvent être reportées parce que les chirurgiens n’ont pas de gants. Ils nettoient les cathéters, les désinfectent et les font sécher. Et les pannes d’électricité fréquentes. Donc, tu n’es pas soigné et tu dois retourner dans ton village par tes propres moyens, toujours en souffrance. »
En plus de proposer des excursions solidaires variées, et même créées sur mesure en fonction des demandes, Holguin vie réelle organise diverses levées de fonds caritatives. Parmi celles-ci, un montant de 5000 $ a été recueilli pour un père qui demeure à l’hôpital depuis deux ans auprès de sa fille de 12 ans, en fin de vie après avoir contracté le SIDA avec une brosse contaminée. On souhaite également recueillir des dons pour l’achat d’un tricyclo (une moto munue d’une remorque pour les transports de passagers), qui servira à la fois aux excusions solidaires et aux Cubains à l’extérieur de la période touristique. Un atout précieux, le prix de l’essence s’élevant à 4 $ le litre. Un « souper de l’espoir » est par ailleurs prévu à Lac-Mégantic en février ou mars 2026 et l’argent récolté servira à la distribution hebdomadaire de pain aux familles dans le besoin.
Le 8 novembre, Caroline reprendra la direction de Cuba. Dans ses bagages, sans doute beaucoup d’articles à donner, dont plusieurs paire de lunettes fournies Clinique d’optométrie Lac-Mégantic, dont elle est la directrice. En plus de fromage en grains et de sauce, gracieuseté de la Fromagerie La Chaudière. Pour un souper poutine, avec ses amis cubains. « On veut leur procurer du réconfort, surtout après l’oragan qu’ils viennent de vivre.
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