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Nos chemins politiques
Cher Rémi,
Un plaisir de te lire, ton attachement au journalisme, t’amène aux articles maintenant dans la rubrique « opinion du lecteur ». Avec ton dernier article du 14 novembre, tu nous tendais le crayon par ta question, « où en sommes-nous 30 ans plus tard ? »
Une réponse qui demande un retour en arrière, un constat de l’histoire du Québec ; bien sûr très très abrégée. Actuellement, nous voyons une jeunesse qui aimerait tenter un autre référendum. Ma petite histoire personnelle reflète une petite partie des facettes de nos chemins politiques.
Vers mon âge de raison, un rideau dans le salon familial faisait office de bureau de vote. Je regardais défiler les adultes (21 ans et plus) pour mettre un X sur un bout de papier en secret derrière le rideau.
Mon père avec sa 3e année scolaire, un homme de vaillance et de mémoire, lisait quotidiennement La Tribune avec un œil politique tendance Union nationale, un parti qui a pris fin, laissant le choix entre Libéral et Parti québécois, nouvellement formé. À 80 ans, au référendum de 95, son décès. Il n’a pas connu le résultat. Il était souverainiste.
Pour moi, au secondaire, je distribuais un journal prohibé, l’Agence de presse libre du Québec avec des textes de membres ou sympathisants du F.L.Q. (Front de libération du Québec). J’allais à la ferme du Petit Québec Libre à Saint-Anne-de-la-Rochelle. Ferme achetée avec les vols de banques… Pour le peuple. La porcherie devenue l’imprimerie, la grange, lieu de visionnement de films sociopolitique. Lieu de découverte de l’infonie Walter Boudreau, Raoul Duguay… Dans la mouvance de la nuit de la Poésie, au Gésus à Montréal, Paul Chamberland, Michèle Lalonde (page historique que l’on peut visionner sur internet).
Opposé à la violence, mais en désir d’un pays, j’étais l’adolescent observateur de ces plus vieux que moi. Mon idée est faite, depuis le référendum de 1980, c’était là ou jamais, le vain mai du différent d’hommes (le vingt mai du référendum). À cette époque, le cœur et l’âme y étaient. La teneur des textes des chansons reflétait ce moment viscéral qui nous a mené en larmes en chacun nos chaumières à la suite du Non. Je ne peux endosser une démarche souverainiste avec un pays où les villes, malgré leurs dynamismes propres à chacun, semblent cloner de commerce multinational que nous encourageons.
L’organisation sociale, l’implication citoyenne, les comités, les mobilisations, le bénévolat font davantage ressortir une souveraineté sociale organisée, plutôt que politique.
La souveraineté se trouve maintenant citoyenne et a à composer avec le fédéralisme. Nous exigeant une vigilance de tout moment. Notre profond attachement avec sa culture, son histoire, sa vitalité, ce cœur au ventre continue de se redéfinir comme peuple traversé par le Saint-Laurent, ce fleuve au nom oublié de « Magtogowek » : le chemin qui coule. Il a déterminé notre situation humaine et géographique.
La détermination de se prendre en main et d’aimer le KébeK reste la voie qui nous gardera quelque part, fondamentalement souverainiste.
Il est préférable de travailler en collaboration avec le fédéral, tout en gérant notre gouvernance plutôt que la confrontation.
De par nos positions, nos actions, notre implication sous multiples formes citoyennes, nous restons fondamentalement souverainistes dans un pays fédéraliste… et capitaliste.
Pierre Gilbert
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