Actualités
Culture
Opinion
Sports
Risquer la paix
Barak Obama a choisi de prendre, avec Cuba, le risque de la paix plutôt que celui de la guerre. Le premier choix demande plus de courage que le second. Et porte toujours, à terme, plus de fruits.
Dans un monde où les intérêts du «complexe militaro-industriel» (l’appellation n’est pas de moi mais du président et général américain Eisenhower) dictent le plus souvent les décisions de politique étrangère, il est terriblement difficile, même pour un homme aussi puissant qu’un président américain, d’oser choisir la paix.
Le président Kennedy, avant lui, en avait payé le prix. Durant la «crise des missiles à Cuba» d’octobre 1962, il avait osé tenir tête à ses conseillers militaires et, à l’invitation du Pape Jean XXIII et de son émissaire secret, le journaliste Norman Cousins, privilégier plutôt la négociation avec l’ennemi russe et son président Khrouchtchev. Ce succès du choix de la diplomatie, suivi de la main tendue par Kennedy à la Russie dans son discours sur la paix à l’American University de juin 1963 aboutira à son assassinat, moins de six mois plus tard, le 22 novembre à Dallas (voir Kames Douglass, JFK et l’Indicible, Pourquoi il a été assassiné, Éditions Demi-Lune, 2013).
Choisir de faire confiance, plutôt que de se méfier, comporte un risque. Un risque que l’Occident vient d’accepter de prendre en signant l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Un risque que le nouveau président Obama avait offert de prendre avec le monde musulman dans son grand discours du Caire en juin 2009, qui lui avait même valu le Prix Nobel de la paix en fin d’année. Un risque qu’Obama n’a cependant pas osé, su ou pu prendre à plusieurs reprises au cours de ses huit années à la Maison Blanche. Mais un risque avec lequel il a choisi de «signer» en quelque sorte sa présidence, renouant par là avec les espoirs qu’avait suscités son élection.
Que le dernier jour de la visite historique du président Obama à Cuba coïncide avec le terrible attentat terroriste commis à Bruxelles par le groupe armé État Islamique est un puissant symbole : quand allons-nous, pour résoudre nos nombreux, inévitables et difficiles conflits, choisir à notre tour de privilégier le risque de la paix à celui de la guerre ?
Dominique Boisvert
Scotstown
À lire aussi
-
Culture Littérature
Relire l’histoire avec les yeux de Pierre Poulin
-
Actualités Politique
Pour l’après-Fitzgibbon, la ministre Christine Fréchette
-
Actualités Éducation
Deux mordus de robotique en compétition des Amériques
-
Actualités Éducation
L’école-maison de Raphaële Michaud-Gosselin
-
Actualités Tourisme et loisirs
Dégustez Mégantic: un circuit agrotouristique gourmand
0 commentaire
- Dans l’univers de Styx
- Relire l’histoire avec les yeux de Pierre Poulin
- Vente de pommes du Club des pompiers
- Pour l’après-Fitzgibbon, la ministre Christine Fréchette
- Deux mordus de robotique en compétition des Amériques
- L’école-maison de Raphaële Michaud-Gosselin
- Dégustez Mégantic: un circuit agrotouristique gourmand
-
Un devoir de mémoire et de vigilance
14 août 2024
-
Il y a des limites au manque de reconnaissance!
27 juin 2024
-
Raddar absent des petites localités
28 mai 2024
{text}