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Lettre à William
Cher William. Aujourd’hui, tu es venu me voir et tu m’as dit que tu n’avais presque pas dormi de la nuit. Sur ta tablette, tu suivais l’élection présidentielle et tu t’inquiétais de la victoire de Donald Trump. «C’est un fou! Un dangereux» que tu m’as nommé, les yeux bouffis. Je lisais dans ton visage une détresse que j’avais rarement observée chez un élève, une inquiétude qui allait te ronger longtemps.
Tu sais, William, je comprends très bien ta souffrance: «Comment un peuple peut élire au pouvoir un être qui cultive la haine et le mensonge? Un homme narcissique imbu de lui-même qui ne pense qu’à détruire?» Il est tout à fait normal que ça t’inquiète. Par contre, j’ai la certitude que cela ne sert à rien de s’affliger et de se laisser abattre. Je crois que nos voisins du sud sont confus, dans un mal être notoire, et ils ont élu un homme qu’ils n’arrivent pas très bien à comprendre. Lorsqu’on ne se sent pas en confiance dans la vie, lorsqu’on est au bout du rouleau, dans le chaos, on ne fait pas toujours les meilleurs choix. Les Américains ont fait un choix qu’ils devront assumer. C’est peut-être une erreur d’avoir élu cet homme, mais ce sera certainement pour eux un grand apprentissage de l’avoir fait.
Par contre, c’est de toi que j’ai envie de parler, William. Toi, tu es ici. Tu es MAINTENANT. Tu as tellement de pouvoir sur ta vie quand tu prends la décision de ne pas haïr les autres personnes qui font des choix qui te paraissent insensés. Tu es tellement fort lorsque tu décides de choisir pour toi, et uniquement pour toi, une vie de bonheur et de paix, une vie de tolérance et de possibilités. Lorsque tu souffles quelques notes de ton instrument de musique, tu es capable de guérir et d’offrir à l’Univers. Quand tu te centres sur tes actions, dans le présent, tu es quelqu’un d’extrêmement puissant et tu inspires le changement. Ça ne sert à rien de détester les gens. Ça ne sert à rien de s’en faire sans arrêt pour des décisions sur lesquelles tu n’as aucun pouvoir. Toi, William, tu es ici, tu es maintenant, et tu as le pouvoir de changer les choses. Ne laisse jamais Monsieur Trump ou n’importe qui posséder ta vie, tes espoirs et tes rêves. Tu es une personne unique et personne ne peut t’enlever l’être merveilleux que tu es. Trump n’a aucun pouvoir sur ta vie. C’est toi le maître, et tu as entre tes mains tout le potentiel pour changer ce que tu désires changer. Cher William, lorsque tu auras accepté que cet homme n’ait aucune place dans ta vie, tu seras libre et jamais il ne pourra profiter de ta sensibilité.
William, je te laisse sur une citation de Nelson Mandela, ancien président de l’Afrique du Sud, qui saura t’inspirer je l’espère: «En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant.» Plus tu pardonneras, plus tu offriras le meilleur de toi-même, plus tu seras heureux chaque jour de ta vie.
Dors bien, maintenant!
Alexandre
N.d.l.r. L’auteur, Alexandre Mongeon, est enseignant à la Polyvalente Montignac.
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