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Un Peter MacLeod «en liberté»
Peter MacLeaod présentait son spectacle Libre, le 19 mai à la Salle Montignac.
La 38e saison du Comité culturel Mégantic s’est clôturée dans une atmosphère de fébrilité le 19 mai, avec Peter MacLeod à guichets fermés. En pays de connaissance, l’humoriste originaire de Lac-Drolet a salué personnellement certains spectateurs, adressé quelques bons mots à l’endroit de la nouvelle Salle Montignac, puis a enchaîné les blagues durant 90 minutes sans entracte. Son 5e one man show s’intitule Libre. Une liberté qui ne fait pas référence au célibat.
Libre, l’est-on vraiment à l’ère des réseaux sociaux? Combien vaut un like? 10 like? 100 like? 1000 like? Même réponse pour chaque question: absolument rien. Cette course aux amis Facebook (qui deviennent soudainement moins nombreux lorsqu’on a besoin d’aide pour déménager fera remarquer l’humoriste), n’est-elle pas un carcan qui nous emprisonne? Qu’est-ce que la liberté à l’ère où une batterie de cellulaire déchargée prend des allures de fin du monde?
C’est beaucoup sur cette tendance aux contacts de plus en plus virtuels que s’attardera Peter Mac-Leod, dans le style coloré qu’on lui connaît. Selon lui, la communication par textos est un net recul, aux antipodes du progrès. «Ça aurait dû être inventé avant le téléphone, pas après! C’est comme si on venait de sortir la tv noir et blanc; aye as-tu vu ça, une tv pas de couleur; juste du noir pis du blanc. Un écran de 15 pouces avec des lampes dedans. Pis faut que tu te lève pour changer de poste… avec une roulette!»
Son segment sur le mensonge traduit aussi cette non-liberté, qui prône la jeunesse éternelle. Après tout, dira-t-il, un facelift n’est qu’une face lisse avec un vieux cou. Quelques réflexions aussi sur sa réalité de célibataire de 49 ans et son découragement face aux attentes de jeunes conquêtes dans la vingtaine. Découragement aussi face à l’indisponibilité des femmes de sa génération. Le tout évidemment abordé sous le ton de la légèreté et déclenchant à plusieurs reprises l’hilarité.
Bien que ce ne soit pas le but de l’exercice, le passage de MacLeod laisse derrière lui une invitation à décrocher du monde virtuel et goûter à la vraie vie. Parce que c’est quelque part par là que se situe la liberté. Cliché peut-être, mais vrai comme jamais.
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