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Espace mémoire: des roches qui se souviennent
Une vue à vol d’oiseau du futur Espace de mémoire. L'église se trouve à gauche du plan. La partie au centre représente un bassin d'eau.
Des roches témoins du passé serviront d’assises à l’aménagement de l’Espace de mémoire, dont les plans ont été présentés publiquement pour la première fois lundi, à la Gare patrimoniale. Cette rencontre à la fois décontractée et forte en émotions a également permis de recueillir les idées des citoyens présents.
Animée par le Comité Espace de mémoire, l’activité en formule 5 à 7 a permis au public présent d’en apprendre plus long sur la démarche en vue de la création de ce nouveau repère pour les citoyens. «L’idée était de procurer le sentiment de retourner dans un endroit important, dans un lieu que les gens pourront s’approprier», mentionne Mélanie Gagné.
Les roches qui parlent, c’est une idée de Liette Duquette, qui siège aussi sur le Comité. Sa résidence lui offre une vue sur l’arrière cour du garage municipal de la rue Papineau, où sont entreposées lesdites roches, qui ont été retirées du centre-ville sinistré lors des travaux de décontamination. «Je me suis dit que si ces roches-là pouvaient parler, elles auraient bien des choses à raconter…» De là à s’en servir pour le futur Espace de mémoire, il n’y avait qu’un pas, franchi avec enthousiasme, tant par les architectes Pierre Thibault et Jérôme Lapierre, dont les services ont été retenus pour le projet, que par l’ensemble des membres du Comité. Symbole de l’avant-tragédie, ces roches, qui pourront aussi recueillir des confidences, sont en quelque sorte un repère pour les années à venir.
Parmi ces roches, aujourd’hui décontaminées, les plus belles seront choisies pour l’Espace de mémoire. Elles serviront notamment à l’aménagement de gradins, de façon à créer une bulle propice au recueillement en permettant cette «coupure» avec la voie ferrée, tout en conservant la vue sur le lac à partir de la Marche du vent. On retrouvera aussi de ces roches un peu partout sur le terrain et dans un petit bassin d’eau, lequel sera entouré d’éléments végétaux. Une roche «spéciale» indiquera par ailleurs l’ancien emplacement du Musi-Café.
«On va utiliser différentes textures et structures, pour éviter que ce soit monotone. La dernière chose qu’on veut, c’est que le lieu ressemble à un cimetière. Il n’y aura pas de démarcation à partir de la rue afin que ce soit accessible. Il est important que les gens se sentent à l’aise d’y aller», précise Serge Pelletier, responsable du Bureau de reconstruction.
La nature environnante a servi d’inspiration à l’aménagement de l’Espace de mémoire, qui est aussi une ode à la vie, où l’eau, les arbres et les étoiles font partie intégrante du parc thématique.
Bien accueilli des citoyens présents à la rencontre de lundi, le concept est finalisé à environ 60% et les commentaires reçus serviront à peaufiner la réflexion du Comité. Parmi les points forts évoqués, l’ouverture sans clivage du lieu, offrant tant la possibilité d’y marcher que de s’y asseoir. La présence de l’eau (dont le système de filtration reste à définir) et des roches «qui parlent» ont aussi reçu beaucoup d’appréciations. On aime aussi le fait que l’endroit n’impose aucune direction, permettant à chacun d’y trouver sa propre signification.
Évidemment, ce lieu en étant surtout un en hommage aux victimes de la tragédie, on souhaite qu’il apporte du bienfait aux proches tout en allant vers la vie. Il est d’ores et déjà convenu que les noms des disparus n’y seront pas inscrits mais il est possible que certains mots se retrouvent sur des roches. L’espace temporaire aménagé cet été a permis d’en recueillir plusieurs, formant un nuage de mots qui a été présenté lundi. D’autres mots ont aussi été partagés par des participants à la rencontre. «Nous souhaitons que la communauté soit représentée le mieux possible dans cet espace. C’est pourquoi on prend en note toutes vos idées et commentaires», a adressé Marie-Claude Maillet, intervenante pour l’Équipe de proximité.
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