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Le rétablissement de Frédéric Morin
«Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort», une maxime qui s’applique bien à Frédéric Morin.
Frédéric Morin mord plus que jamais dans la vie. Exit ce syndrome de perte d’autoactivation psychique qui l’a accompagné durant quatre années, le privant notamment de ces sensations qui contribuent au bien-être quotidien. Une expérience dont il tire tout de même du positif. «J’en ressors grandi. Quand tu tombes, tu mets un genou à terre et tu te relèves plus fort.»
Petit retour en arrière. En acceptant d’accorder une entrevue à l’Écho en janvier 2017, Frédéric Morin rendait public le trouble neurologique rarissime dont il était affecté depuis 2015. Un syndrome se traduisant par l’absence de sensations, dont celles de fatigue, de soif et de faim, par une attitude constamment «sur le neutre», pour reprendre l’expression du principal intéressé. Qui plus est, aucun spécialiste n’était alors en mesure de lui livrer un quelconque pronostic de rétablissement.
Malgré tout, l’abandon n’a jamais été une option pour cet adepte de l’activité physique. Malgré l’absence de satisfaction procurée par l’effort après le sport, seul symptôme de sa maladie encore présent aujourd’hui. Pour le reste, Frédéric va très bien.
Lors de son plus récent rendez-vous mensuel, sa psychiatre lui a signifié clairement qu’elle ne l’avait jamais vu en si bonne condition. «Mon système n’a plus besoin d’autant de médicaments. Des doses ont été diminuées et certaines médications complètement arrêtées. En plus d’aller mieux, j’ai donc moins d’effets secondaires provoqués par les médicaments, ce qui améliore mon fonctionnement», laisse-t-il entendre.
Un accompagnement en ergothérapie effectué directement à son milieu de travail lui a permis de reprendre son emploi à temps plein chez Tafisa. Une fonction qu’il a pu reprendre à la suite d’un «stage», sous forme de plan personnalisé. «Le mandat de l’ergothérapeute consistait à évaluer mes capacités d’accomplir le travail. Les premières journées, j’étais observateur. Par la suite je pouvais accomplir progressivement des tâches, à mesure que je me sentais à l’aise. Je ne me mettais pas de la pression; pour moi, ce stage était un passage obligé vers ma réhabilitation. C’était nécessaire pour boucler la boucle. J’ai eu beaucoup de soutien de mon directeur de département, Serge Côté, et de la part du syndicat», tient-il à mentionner. Cette réadaptation en milieu de travail lui a valu un excellent pronostic médical, permettant son retour officiel à l’emploi en février 2018.
Son épreuve l’a rendu particulièrement sensible aux impacts psychologiques d’une condition physique diminuée, chez les personnes atteintes et leurs proches. «Il est important pour les conjoints et les enfants touchés d’aller chercher de l’aide, de consulter. Pour ma part, je continue de cheminer là-dedans», transmet Frédéric, conscient des difficultés auxquelles ont dû faire face les personnes le côtoyant au quotidien.
Frédéric est infiniment reconnaissant à l’endroit de tous ceux qui l’ont accompagné dans l’adversité, dont sa mère, qui a souvent été à ses côtés. «J’ai toujours eu le soutien de ma conjointe; elle n’a jamais perdu espoir. J’ai aussi reçu une aide précieuse de ma sœur, qui était toujours prête à monter au front pour moi», ajoute-t-il.
Vers le Grand Défi?
On ne peut le démontrer scientifiquement, mais le fait que Frédéric n’ait jamais cessé de bouger a possiblement contribué à sa guérison. «Je pense que ma condition «avant» a influencé l’«après». Et j’ai plus que jamais le goût de réaliser mon rêve de faire le Grand Défi Pierre Lavoie.» Ce parcours de 1000 km entre Saguenay et Montréal effectué en équipe aura lieu du 13 au 16 juin. Et Frédéric attend la réponse d’une équipe qui se cherche un cycliste pour compléter sa formation. D’ici là, on se croise les doigts!
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