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Une «culture aquatique» en développement
L’eau, le dénominateur commun entre chaque enfant qui patauge devant la plage de Baie-des-Sables et l’athlète qui attaque un triathlon extrême ou encore un 10 km de nage en eau libre. Pouvoir évoluer «comme un poisson dans l’eau» dans une région de tourisme estival, de loisirs quatre-saisons et d’évènements internationaux, suppose des services et des équipements adéquats, une formation dès le préscolaire et pouvoir baigner dans un environnement de culture aquatique, encore relativement jeune, ici.
Aujourd’hui, 9 août, en cette fin de la Semaine nationale de la noyade, la Brigade Splash, supportée par la Société de sauvetage et la Régie du bâtiment du Québec, débarque à Baie-des-Sables en milieu d’avant-midi. Quelques familles se trouvent déjà sur la plage, avec chaises et parasol, même si les nuages menacent et que le tonnerre gronde, d’abord timidement puis avec plus d’insistance.
Dispersés entre la piscine du Centre sportif Mégantic, l’OTJ, la base plein air et la plage du complexe Baie-des-Sables, les moniteurs et sauveteurs à l’emploi de la Ville sont tous au boulot. Morgane et Caroline de la Brigade Flash font la tournée des lieux de travail, histoire de rappeler les règles et les consignes aux abords des installations.
Après les intervenants, la Brigade rejoint les vacanciers. Les enfants s’approchent et participent volontiers à un petit jeu à la fois amusant et éducatif, donnant droit à des cadeaux.
Les sauveteurs l’avouent, leur parcours individuel a débuté par le jeu à la plage, savoir apprivoiser l’eau avant de consacrer des heures à la formation et à l’entraînement.
Leur patronne, Annie Leblanc a passé les huit dernières années à la coordination des programmes de natation et des cours de secourisme à la Croix-Rouge, avant d’être embauchée comme responsable de la piscine du CSM. Une fille de terrain, native des Iles-de-la-Madeleine, fraichement intégrée à un milieu qui découvre à peine les sports aquatiques autres que le voilier, la planche et le ski nautique.
À Gaspé, elle devait refuser des élèves, parce qu’il y avait un trop grand nombre d’intéressés à son offre de cours de natation. Ici, les places disponibles ne manquent pas. Et pourtant, selon elle, «tous les enfants devraient avoir l’équivalent de junior niveau 4. Pas seulement savoir nager, mais aussi avoir appris les règles de sécurité. Quand on y pense, toutes les noyades ou presque sont évitables.»
Le principe de la roue qui tourne : «On ne peut pas offrir des cours de natation, si on n’a pas de moniteurs ni de sauveteurs. Et le processus est long pour devenir sauveteur. Il faut développer ce réflexe chez les jeunes: «ça a l’air cool d’être sauveteur.» La formation pour devenir sauveteur commence à l’âge de 13 ans, une session de 25 heures de cours pour la médaille de bronze, plus un autre 25 heures pour la croix de bronze avant de pouvoir être embauché à l’âge de 15 ans.»
Les triathlons scolaires et les événements de triathlon extrême amènent les jeunes au dépassement de soi. «Tout le monde veut faire un triathlon, dit Annie Leblanc. Là, j’entraîne un groupe de nage en longueur. La base est importante, sinon tu risques les blessures et tu dépenses quatre fois ton énergie.»
Résultat net de ce banc d’essai: le Défi Splash Tafisa a fait participer de nombreux jeunes dans les compétitions présentées le weekend de la Traversée internationale. La compagnie Tafisa a même payé des combinaisons de plongée à tous les élèves.
Lac-Mégantic a saisi l’opportunité qu’offrent les deux événements sportifs que sont le Triathlon Extrême et la Traversée internationale du lac Mégantic. Et le complexe Baie-des-Sables est aux premières loges. «Nous sommes en train de monter un projet de couloir de nage en eau libre, un long de 750 mètres et un court à la limite de la zone de baignade», dévoile Sylvie Maheux. Les nageurs s’entraineraient à l’intérieur de la zone de 100 mètres au rivage, dans un couloir délimité par six bouées de la plage de Baie-des-Sables jusqu’à la base plein-air. Le projet doit être présenté au début de l’automne aux autorités municipales pour une mise en place dès la saison estivale 2020
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